Le Compte personnel de formation (CPF), actif depuis le 1er
janvier 2015, a été lancé en 2014. Financé par une cotisation de 0,2% versé par
toutes les entreprises de plus de 11 salariés, il remplace le droit individuel
à la formation (DIF). Le salarié capitalise des heures, mais il faut qu'il
créée son compte avant toute démarche. Ensuite, il doit construire un projet de
formation qualifiant ou certifiant. « Il faut du temps pour
s'approprier l'outil, autant pour les salariés que l'entreprise, explique Elisabeth
Browaeys, directrice générale du Fafih. Ce n'est pas une procédure
simple, surtout pour les salariés qui n'ont pas l'habitude de manipuler
internet. Si tout le monde a un téléphone portable, tout le monde n'a pas
d'adresse mail… ». Autre notion importante : le salarié ne
peut pas se former à tout. Les formations accessibles sont inscrites sur une
liste déterminée par les partenaires sociaux, disponible sur le site du CPF : www.moncompteformation.gouv.frmis en place et tenu par la Caisse des Dépôts et
Consignations. Elles donnent lieu à un diplôme ou une certification ; l'accompagnement à la VAE et
le bilan de compétences entrent dans le dispositif.
Fin 2014, les partenaires sociaux de l'hôtellerie et de la restauration, bons
élèves, avaient rendu leur copie à l'Etat. « Nous étions prêts dans les
temps » mais au lieu de laisser trois ans avant le calcul des
excédents - en d'autres termes, récupérer l'argent non utilisé par les OPCA et
l'affecter ailleurs - l'Etat a fixé comme date le 31 décembre 2016. Soit un an
et demi pour lancer la machine. Le Fafih n'a pourtant pas démérité. De nombreux
outils d'informations ont été diffusés. « Nous avons multipliés les
mailings, les e-mailings, nous avons véritablement inondés entreprises et
salariés, jusqu'à envoyer des documents explicatifs à joindre à la feuille de
paye ». En 2015, l'OPCA Fafih a traité 667 CPF mais a atteint les 3
000 l'an dernier. Il semble toutefois que les
partenaires sociaux de l'hôtellerie et de la restauration n'aient pas dit leur
dernier mot. En 2017, afin de favoriser la
mise en oeuvre du CPF, le conseil
d'administration du Fafih a choisi de financer les heures prévues de formation, indépendamment du nombre d'heures
inscrites sur le compte CPF du salarié.