Aux premiers jours du confinement, décrété le 17 mars dernier, Adrien Descouls, à la tête du restaurant Origines au Broc (Puy-de-Dôme), a apprécié de pouvoir passer du temps avec sa fille et son épouse. Puis, les préoccupations économiques ont envahi l’espace. Il en discute en couple, mais “la boule au ventre” toujours présente. Difficile en effet de se détacher des enjeux lorsqu’on s’est investi depuis deux ans dans la création de son établissement, étoilé cette année, suivi par toute sa famille. Pour passer le temps, le chef se forme, réalise des projections pour voir comment sortir de cette période. “Je fais faire des formations à mes équipes aussi. Je vois quelles graines je mettrai dans mon jardin…”, mais voir la salle du restaurant vide n’est pas évident.
“J’ai décidé de couper du travail”
De son côté, après la stupeur et les diverses démarches pour préserver la santé de son établissement, l’Hôtel de France à Montmarault (Allier), Matthieu Omont a choisi de couper. “J’ai fait ce que je pouvais faire. J’ai beaucoup de questions et pas de réponses. Nous n’avons personne de gravement malade autour de nous, c’est une chance. Nous avons trois enfants de 3, 11 et 15 ans avec lesquels nous passons habituellement au maximum 15 jours de vacances par an. J’ai décidé de couper du travail et de regarder l’opportunité que cela représentait.”
Depuis, une certaine routine familiale s’est installée : “Le matin, c’est devoirs, principalement avec ma femme. Puis on déjeune en famille. L’après-midi, on fait des activités dehors, du jardinage… Le soir, on fon cuisine un repas simple avec les enfants. On prépare des plats réconfortants, avec les produits des petits producteurs qui sont encore là. C’est l’occasion de transmettre des valeurs.”
#HôteldeFrance# #Montmarault# #Toquesd#'Auvergne #Matthieu# Omont
Publié par Sandrine ROCHAS