« L’essence même de l’indépendant, c’est sa liberté ; et le 14 mars dernier, nous ne pouvions plus décider de notre avenir » se désole Frédéric de Boulois. Mais après le choc et la sidération, le président de l’Umih 44 a décidé de relever les manches. Les aides de l’Etat ne suffiront pas, selon lui, à sauver tous les établissements. « Il fallait se mettre en mouvement et participer au sauvetage nos établissements. Aller à leur secours, c’est aussi sauver une filière » du producteur au distributeur, de l’agriculteur au salarié. Mais pour y parvenir, « il fallait rendre le pouvoir au patron, lui donner les moyens de retrouver un lien avec ses clients » alors que les cafés et les restaurants sont toujours fermés. Au sein de l’Umih 44, le défi devenait urgent, incontournable. Le challenge a ainsi donné naissance à « Mes Bons Moments », une plateforme au travers de laquelle les consommateurs peuvent acheter des bons, laisser des pourboires ou faire des dons, mais aussi dialoguer et partager avec les professionnels. Ce dispositif, soutenu par la Chambre des métiers des Pays de Loire, «est ouvert à tous les cafés, hôtels, restaurants, discothèques et autres lieux de loisirs du département et pas seulement aux adhérents de l’Umih » précise le dirigeant syndical. Cette cagnotte mise en ligne fait « appel à la mémoire collective » des consommateurs, aux bons moments qu’ils ont passé dans les établissements. « J’ai la conviction que notre salut réside dans le collectif » confie le président de l’Umih 44, qui rappelle que son équipe est 100% bénévole dans cette action. « La force de notre opération réside dans la capacité à faire bouger les patrons et les clients en même temps. Chacun apporte sa pierre à l’édifice qui va nous permettre de relever la tête » termine le restaurateur nantais. Ce principe de cagnotte a séduit l’Umih national qui souhaite qu’elle puisse être étendue ailleurs, sa mise en route en Loire-Atlantique sert désormais d’opération pilote.
Le poids des CHR en Loire-Atlantique :
Nombre d’établissements
Un peu plus de 3 900 établissements CHR ( dont 1500 cafés bars, 1700 restaurants)
Capacité hôtelière : 24 577 chambres d’hôtels dans 770 établissements de tourisme (memento DGE 2017)
Chiffre d'affaires
3,2 milliards en moyenne par an
Emploi
29 531 salariés dans le secteur
4 % des salariés du secteur en France
11 000 non salariés
Emploi saisonnier
16 300 postes saisonniers en été, 3 500 en hiver
25 000 emplois indirects
Cette année 64 % des emplois saisonniers ont été annulés et 36 % reportés
Fréquentation
7 millions de nuitées, dont 10 % d’étrangers (memento DGE 2017)
9 touristes sur 10 en Loire-Atlantique sont français
32 % viennent des Pays de la Loire
15 % de Bretagne
13 % des départements limitrophes
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Publié par Sylvie SOUBES