Salaires, perspectives d'évolution, douceur du climat… Tour d'horizons des endroits sur la planète où les professionnels de l'hôtellerie-restauration seront les mieux accueillis.
Publié le 01 décembre 2015 à 18:04
Les Français ont la possibilité de travailler en Europe dès lors qu'ils sont en possession d'une carte d'identité ou d'un passeport valide
L'excellence
de l'hôtellerie et la haute réputation gastronomique de notre pays font
généralement de la France un pays qui a la côte pour les touristes étrangers.
Mais ce constat positif vaut aussi dans l'autre sens : les professionnels
de l'hôtellerie-restauration hexagonale sont souvent recherchés par des
employeurs aux quatre coins de la planète.
Sans
surprise, c'est l'Europe qui attire le plus (à 42%)*. Dans le top cinq des pays
européens qui recrutent le plus, on retrouve la Hollande et l'Allemagne. Tous
deux recherchent essentiellement un personnel qualifié. L'Angleterre, très
prisé des Français, mais également l'Italie et l'Espagne, disposant d'un climat
agréable, possèdent pour leur part un parc hôtelier important. À ce titre, ils
recrutent régulièrement du personnel français.
Des salaires élevés au Luxembourg
Avec
2 700 entreprises et 13 000 salariés, l'hôtellerie luxembourgeoise attire
elle aussi. Si ce secteur d'activité emploie 11 % de salariés luxembourgeois,
tous les autres sont étrangers et notamment frontaliers. Parmi les raisons d'un
tel plébiscite, les salaires pratiqués arrivent généralement en pole position.
Si l'on se fie en effet aux annonces publiées sur le site de l'Horesca, la
fédération des hôteliers restaurateurs et cafetiers du Grand-duché de Luxembourg,
on constate que les rémunérations sont globalement plus intéressantes que dans l'Hexagone.
Reste que la capitale grand-ducale n'offre pas les mêmes perspectives d'évolution
que Paris ou Londres…
Jeunes diplômés qualifiés
Hors
Europe, certaines destinations ont également la côte chez les Français. Il
s'agit principalement de l'Amérique du Nord (à 22 %) avec les États-Unis, mais
surtout le Canada (à 14 %), avec notamment le Québec, où la population parle la
langue de Molière. Le pays propose en outre un programme d'immigration qui
permet à beaucoup de français de partir y travailler, pour un salaire meilleur
que celui qu'ils trouvent ici. La demande en main d'oeuvre dans la restauration
est d'ailleurs assez soutenue.
Selon
l'étude Expat Explorer de la banque HSBC, la Suisse est
elle-aussi particulièrement appréciée pour son environnement économique
favorable. Les expatriés installés là bas sont 87 % à être satisfaits de
l'économie locale et des débouchés professionnels proposés.
Pour
le magazine World Travel and Tourism Council, le secteur de
l'hôtellerie-restauration est au final "le plus grand employeur du monde,
avec un taux de croissance attendu à + 30 % jusqu'en 2021". Pour preuve, les
grandes chaînes hôtelières internationales prévoient d'ouvrir à un rythme
intensif de nouveaux établissements. Et ce sur tous les continents.
Conséquence :
ces grands groupes recherchent régulièrement de jeunes diplômés pour des postes
qualifiés dans le monde entier. Mais attention : s'expatrier nécessite de
prendre plusieurs précautions.
• D'abord, il est conseillé de pousser ses études
au moins jusqu'au bac+2. Cela permettra d'éviter des déconvenues et d'être
suffisamment formé pour débuter un job rapidement.
• Bien évidemment, en plus de
pratiquer la langue du pays concerné, il est indispensable de parler l'anglais
sans aucune difficulté.
• Enfin, on conseillera aux candidats à l'expatriation de
bien se renseigner en amont sur la culture du pays visé, afin de s'assurer de
l'adéquation avec votre mode de vie.
* Selon une étude de l'Institut CSA, intitulée 'Les
Français et les meilleurs pays pour s'expatrier', janvier 2015