Déclare dans un communiqué les trois co-présidents du GNI (groupement national des indépendants), suite aux annonces dans la presse de la volonté de Bercy de vouloir supprimer la réglementation limitant le nombre des licences de débits de boissons afin de développer les ouvertures.
Les trois co-présidents, Didier Chenet, Claude Daumas et Gérard Guy s'élèvent vigoureusement contre ce projet de déréglementation des débits de boissons, dont ils déplorent l'annonce sans qu'il n'ait eu lieu aucune concertation avec la profession.
« Outre le fait que l'accès à notre profession doit être encadré afin d'éviter toutes dérives dans le commerce illicite d'alcool », précise les présidents, ils s'interrogent sur la pertinence d'augmenter le nombre de licences et donc d'établissements alors qu'aujourd'hui trois cafés ferment leur portes chaque jour en France.
Soulignant que les licences de débit de boissons représentent pour les professionnels un investissement de dizaines de milliers d'euro, ils mettent en garde contre une déréglementation qui risquerait de voir réduire à néant la valeur de leur plaque licence IV et leur mise de fonds.
Et de conclure que ce projet constitue un non-sens économique et une aberration en termes de santé public. Tout en déplorant les tirs de rafales dont la profession fait l'objet depuis plusieurs semaines, avec les smileys pour indiquer la qualité sanitaire d'un restaurant, les annonces d'une hausse de la taxe de séjour et maintenant une réforme sur les licences des débits de boissons.
Le GNI demande à être reçu par le nouveau ministre de l'Économie Emmanuel Macron de toute urgence.