Pas moins de 5 000 start-ups ont
été répertoriées sur le salon Viva Technology, dont la deuxième édition a lieu jusqu'à
demain porte de Versailles à Paris (XVe). Ces starts-up visent toutes les
filières professionnelles, mais plusieurs d'entre elles s'intéressent de près à
l'hôtellerie et à la restauration. Parce que le secteur est en pleine mutation et
parce qu'il embauche.
Présent sur le salon, AccorHotels a ainsi sélectionné une
douzaine de starts-up dont les projets, déjà opérationnels, suscitent la
curiosité. À l'instar des Normands (ils sont basés à Deauville, dans le Calvados) de
Wombee, qui ont imaginé une application gratuite "pour mettre en relation les voyageurs qui séjournent dans le même
hôtel", explique Rodolphe
Bégard, cofondateur avec sa femme, Hélène, de Wombee.com.
"L'idée est de créer du lien une fois loin de
chez soi, pour ne pas se morfondre en solo dans sa chambre d'hôtel",
poursuit-il. En un an, Wombee.com recense déjà une communauté de 25 000
utilisateurs. "Et ce n'est pas fini,
assure Rodolphe Bégard. Nous ciblons
désormais les campings et les résidences étudiantes."
'Boîte à sieste'
Également sur
le stand AcorHotels, la plateforme Whereismymat.com permet à un hôtel ou à un
voyageur de réserver des cours de yoga avec un coach privé. "L'heure est à la mobilité",
rappelle Maaike Bosch, cofondatrice de l'entreprise.
Avis partagé par l'équipe de Sombox. Créée en 2013 par Yann Buet, ancien commercial issu de
l'industrie, et Harold Pétiard,
designer automobile, cette start-up caennaise a conçu une 'boîte à
sieste' de 2 m2. Cette chambre d'hôtel version XXS, avec
luminothérapie, aromathérapie et musicothérapie, se destine à être installée
sur les aires d'autoroute, dans les gares et les aéroports, pour proposer des
pauses de trente minutes.
Le restaurant d'entreprise, acteur de santé publique
L'alimentation et la restauration
font également l'objet de recherches et d'inventivité. Sodexo a ainsi convié
sur son stand la cofondatrice d'i-lunch, Victoria
Benhaim. "I-lunch est un restaurant
d'entreprise numérisé, explique-t-elle. Les entreprises s'abonnent et leurs collaborateurs ont accès à des
menus à partir de 6,50 € la formule plat-dessert." L'astuce en
plus : "I-lunch collecte la
composition nutritionnelle de chaque repas commandé. Puis, à l'aide du profil
nutritionnel de chaque consommateur, celui-ci reçoit des conseils nutrition
personnalisés."
Le restaurant d'entreprise se fait acteur de santé
publique à l'heure du déjeuner, "repas
où il est le plus difficile de manger équilibré sans se ruiner",
souligne Victoria Benhaim. Quant au Luxury Lab du groupe LVMH, il
fait la part belle aux starts-up impliquées dans le secteur du vin. La carafe
de poche d'OptiWine, par exemple, permet de découvrir les subtilités
aromatiques inexploitées d'un vin.
L'Atelier BNP Paribas s'interroge, pour sa
part, sur la pertinence de la food tech. Enfin, des start-ups planchent aussi sur le management et les ressources humaines. Smarter time,
dirigé par Emmanuel Pont, aide à
organiser son emploi du temps pour mieux chasser le stress. "Smarter time, c'est comme si on avait
un coach dans son téléphone, dit-il. Des objectifs sont fixés pour
optimiser son sommeil, rester en forme, s'aménager des temps de pause…" Sur
le salon Viva Technology, cette application est présentée sur le stand Air
France.