Rien de pire qu'un DJ face à ses platines dans un
bar vide. La scène peut paraître incongrue. Pourtant, elle n'est pas si rare.
Même à Paris. A qui la faute ? "À une communication mauvaise ou inexistante », explique Arnaud Duhem, consultant et responsable du Tigrr Saint-Germain, à
Paris (VIe). "La présence d'un DJ
est pertinente dans un bar, un restaurant ou un hôtel, si l'on sait la valoriser et si le concept s'y prête", ajoute-t-il.
D'ailleurs, dans les
Tigrr de Paris, Megève (Haute-Savoie), Saint-Tropez (Var) et Courchevel (Savoie), "le DJ est indispensable, car d'emblée il a
été perçu comme une valeur ajoutée. Il apporte une réelle expérience aux
clients. C'est comme un service en plus". Si bien que le DJ Dan Adrien Carraz fait partie de
l'équipe fondatrice des Tigrr. "Les
clients de nos bars et restaurants vont jusqu'à lui demander ses playlists sur
une clé USB", confie Arnaud Duhem.
"Je
veux voir les clients dîner avec la tête qui bouge »
Autant la présence d'un DJ peut paraître
anachronique dans un espace confidentiel, calme, à l'abri des regards, autant
il a sa place dans un lieu qui se veut festif. Nicolas
Goupil, directeur du Faust, restaurant parisien avec club et terrasse situé sous le pont Alexandre III (VIIe), n'imaginait pas son établissement sans
DJ : "L'ADN du Faust est
musical", dit-il.
Sa priorité : "Je veux voir les clients dîner avec la tête qui bouge." Il reconnaît toutefois : " Au début, augmenter le volume sonore dans le
restaurant, ça a surpris. Mais
les habitués s'y sont faits et nous avons su séduire une nouvelle clientèle qui
vient vivre l'expérience Faust. Car, chez nous, on peut boire un café, prendre
un bain de soleil, profiter d'un apéritif géant en terrasse, dîner au
restaurant, danser au club." Le tout au rythme des programmations
d'un DJ qui mixe tubes et musique lounge.