Mercredi 20 novembre au soir, l'Umih 67, l'Umih Nuit et l'association Journée nationale de l'audition (JNA), en partenariat avec les professionnels du monde de la nuit, étaient donc réunies pour une tournée des bars, avec pour slogan : du bon son et de la prévention. Portés par leur désir d'être associés aux décisions, ils ont ainsi visité trois établissements strasbourgeois. Leur objectif était de démontrer la volonté et l'implication des professionnels de la nuit dans la prévention auditive auprès de leur clientèle et de leur personnel. "Si le problème du son est réglé par une loi stricte de ce type, les jeunes risquent de quitter les établissements pour consommer du bruit dans des salles où il n'y aura aucun contrôle. Le problème de santé publique n'en sera alors que plus grave", poursuit Roger Sengel.
Limiter l'impact acoustique
À la discothèque LeVog, par exemple, situé dans le quartier de la Petite France, le son sur la piste de danse ne dépasse jamais les 98 db. Un limiteur faisant foi. "On voit bien ici que le son est centré. Si l'on se dirige vers les espaces de repos, il y a moins d'émergence", détaille Jacques Chomentowski, vice-président de l'Umih 67 chargé des établissements de nuit. "Jusqu'à 20 db de moins", précise Jean Stanko, le président de JNA, sonomètre en main. Et pour les clients qui le souhaitent, des protections auditives en mousse sont distribuées gratuitement à l'entrée.
Le Live Club, lui, vient d'être rénové. "L'intégralité des murs sont recouverts d'une mousse acoustique, les plafonds sont habillés de coffres à son pour limiter au maximum l'impact acoustique pour les immeubles voisins ", explique Emmanuel Sonnhag, le cogérant. Coût des travaux, nouvelle sono comprise : plus de 100 000 €.
À Strasbourg, sur les 92 établissements de nuit, 86 ont signé la charte de la nuit émise par la municipalité. Ils s'engagent notamment à respecter la tranquillité publique et à respecter les niveaux sonores autorisés.
Publié par Sonia DE ARAUJO