La réforme territoriale, qui divise par deux le nombre des régions, implique de revoir le zonage des vacances et le calendrier scolaire. Si l'annonce s'adresse avant tout à la communauté scolaire, celle-ci concerne également le secteur du tourisme qui n'a été que très rarement, jusque là, admis rue de Grenelle. Va-t-il, cette fois, être un tant soit peu entendu ? La ministre de l'Éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, qui aura déjà fort à faire avec ses propres troupes – des préavis de grèves ont d'ores et déjà été évoqués à propos des dates de rentrée – va-t-elle prendre en considération l'aspect pratique et défendu par les professionnels de la montagne ?
L'essentiel des attentes se concentre sur les vacances de printemps dont le prolongement sur le mois de mai a eu des conséquences directes et négatives sur l'économie. La Fagiht, qui sera reçue au ministère de l'Education nationale le 5 mars, plaide pour le dézonage des vacances de printemps, au même titre que celles de la Toussaint ou de Noël, en les remontant sur avril. C'est un point de vue et il a le mérite d'être cohérent avec la réalité des stations. Des fédérations de parents d'élèves et syndicats d'enseignants se sont déjà prononcés, de leur côté, pour une réduction du zonage en règle générale, optant pour deux zones qui offriraient un meilleur équilibre sur l'année entre cours et congés. Les avis vont-ils se rejoindre ? Dans ce dossier, sensible par excellence, le tour de table doit être intelligent. Au nom des enfants d'abord, au nom du bon sens ensuite. L'un n'ira pas sans l'autre, quoi qu'on en dise.
Enfin, normalement...
Publié par Sylvie SOUBES