La France, terre d'accueil, a perdu de son lustre auprès des touristes - en particulier étrangers - si l'on en croit le récent top 10 publié par Condé Nast Traveler. Devoir de rentrée pour la profession, comme le suggère Serge Cachan, le dirigeant d'Astotel ? Sans aucun doute.
Faire de l'accueil - du bon accueil - une priorité nationale devrait s'imposer à la profession, celle-là même qui revendique son titre d'acteur essentiel dans l'économie du territoire. "Sans entreprises, pas d'emplois. Sans touristes satisfaits, pas de business", m'a dit un jour un professionnel. La petite phrase m'est restée en mémoire.
Cet été, le projet 'excellence services' du Fafih a reçu le soutien financier du Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels. Certes, le dispositif s'adresse aux palaces, à l'hôtellerie de luxe et aux sites dits 'premiers accueillants' : aéroports, gares, aires d'autoroutes, etc. Mais il vient en complément d'un portefeuille de formations dédiées à l'accueil existant et qui s'inscrit dans le perfectionnement des techniques professionnelles.
Savoir accueillir s'apprend et ce n'est pas réservé aux établissements hauts de gamme. Accepter de poser le constat est nécessaire, malgré la crise et son lot de difficultés lancinantes. Voir plus loin, voir autrement, annonce toujours un début de redressement. Il n'y a pas d'incompatibilité à être pays de gastronomie et destination accueillante. Bien au contraire.
Pour la profession, prendre en main le dossier c'est, par exemple, travailler de concert avec l'Éducation nationale pour mieux aborder l'accueil dans le cadre de la formation initiale ou inciter ses troupes à la formation continue. Bien accueillir est un acte commercial qui est naturel pour certains seulement. Si l'avenir est aux touristes, comme de nombreux observateurs le répètent et indicateurs le prouvent, autant décider d'être en tête de la convivialité internationale dès cette rentrée.
Publié par Sylvie SOUBES
mercredi 3 septembre 2014