Après une année 2017 marquée par le niveau élevé du volume d’investissement dans l’hôtellerie européenne, l’intérêt des investisseurs pour le secteur reste soutenu d’après une étude Deloitte réalisée auprès de plus de 120 acteurs du secteur de l’hôtellerie du monde entier, dont des propriétaires, des prêteurs, des promoteurs et des investisseurs.
Évolution du marché
Premier constat positif, le volume des transactions hôtelières en Europe a augmenté de 5,8 % sur 12 mois au deuxième trimestre 2018. La Grèce, la France et l’Espagne sont perçues comme des marchés en croissance. Pour l’ensemble des acteurs interrogés, l’Europe concentrera d’ailleurs l’investissement hôtelier en 2019. Amsterdam reste la ville européenne la plus attractive pour les investissements. Londres est remontée à la deuxième place, suivie par Paris à la troisième place. En raison du moratoire sur le développement hôtelier, Barcelone est passée à la sixième place après avoir été l’un des marchés les plus prisés auparavant.
38 % des sondés identifient le manque de croissance économique comme l’un des principaux risques pour l’industrie au cours des cinq prochaines années. L’ ‘overtourisme’ (exaspération locale envers les touristes) apparaît pour la première fois dans le top 5 des risques.
Les défis du secteur
Pour les professionnels interrogés, les plus grandes opportunités résident dans les offres ciblant les millenials (55 %) ainsi que dans les concepts de séjours prolongés de milieu de gamme (49 %). Clients clés, les millenials voyagent en moyenne 4,2 fois par an (contre 2,9 fois par an pour la génération précédente) et une grande majorité d’entre eux souhaiteraient voyager davantage.
Les plus de 60 ans constituent également une opportunité majeure pour les professionnels du secteur. Leur nombre va tripler à horizon 2100 et la plupart d’entre eux voudront continuer à voyager et découvrir d’autres cultures.
D’après l’étude, l’autre défi que le secteur hôtelier aura à relever sera celui du recrutement : 37 des 46 pays représentant plus de 80 % de l’emploi dans le secteur du voyage et du tourisme connaîtront un déficit de profils au cours de la prochaine décennie. Pour trois personnes interrogées sur cinq, l’augmentation des salaires au cours des trois prochaines années puis par la progression plus rapide des carrières et l’amélioration des avantages sociaux sont les clés pour attirer et fidéliser ses employés.