“Lors d’une manifestation statique au Trocadéro où nous étions 400, les services de renseignement sont venus nous féliciter pour l’élégance de nos actions. Notre comportement, tout en retenue, est à l’image de la position respectueuse que nous avons lors des réceptions”, explique Thierry Claudios, membre de l’Organisation du personnel de la restauration dans l'événementiel (OPRE), l’une des deux organisation - avec le Collectif des précaires de l'hôtellerie-restauration et événementiel - qui luttent pour défendre les droits des extras violement impactés par les effets économiques du Covid.
Dans un contexte de violence des rassemblements sur la voie publique, les précaires de la restauration démontrent que l'on peut manifester sans rien casser. Un exemple, alors que 80 d’entre eux ont été verbalisés avec amendes à 135 € lors d’une action au Trocadéro en mai, ainsi qu'une quarantaine d'autres sur la place de la République. Sans bloquer le passage, sans bruit ni porte-voix, habillés en smoking, ils pourraient être un millier au centre de Paris, à 10 h, le 24 juin pour tenter d’infléchir la réforme de l’assurance chômage qui les affecte durement. De son côté, le CPHRE appelle à manifester le 23 juin devant l’Assemblée nationale.
Publié par Francois PONT