Né en 1997 à Chypre, Antonis Avouri s’est formé dans une école hôtelière dans son pays natal avant d’acquérir de l’expérience à Londres et au Noma au Danemark notamment. La pandémie le contraint à rentrer à Chypre, mais il choisit ensuite Paris pour perfectionner sa cuisine. "Tous les chefs disent que pour devenir un grand chef il faut travailler en France", confie-t-il. Après des expériences courtes chez Solstice et au Taillevent, il rejoint Mosuke en mai 2023. Son intégration n’a pas été simple : ne parlant pas français à son arrivée, il a dû redoubler d’efforts pour s’imposer dans les cuisines parisiennes.
Une cuisine engagée et inspirée
Passionné par la nature et le développement durable, Antonis Avouri privilégie les produits de saison, le végétal, le poisson et la technique de la fermentation, notamment avec le koji. "La fermentation apporte une autre dimension aux plats", explique-t-il. Son plat signature pour le concours S.Pellegrino allie crabe et calamars méditerranéens, inspiré par son enfance entre mer et montagne. Ses influences vont de René Redzepi, chef du Noma, à Mauro Colagreco, dont la philosophie l’inspire particulièrement.
Un tremplin vers l’excellence
Participer au concours S.Pellegrino était un rêve pour ce jeune chef. "C’est une expérience unique, qui ouvre des portes et permet de rencontrer des chefs admirables", confie-t-il. Pour la finale, il bénéficiera du mentorat d’Alexandre Mazzia et devra retravailler son plat en respectant de nouveaux critères. Un défi qu’il attend avec impatience, bien qu’un stress positif l’accompagne déjà.
Son ambition ne s’arrête pas là. Il rêve d’ouvrir son propre restaurant en France, avec un jardin. Le concept des pop-up gastronomiques l’attire également, mêlant créativité et gestion. "C’est un challenge complet qui permet d’apprendre bien au-delà de la cuisine", explique-t-il.
Avec discipline, passion et une volonté constante d’apprentissage, Antonis Avouri s’impose comme une étoile montante de la gastronomie.
Publié par Romy CARRERE
