Cette ouverture brooklynite est une nouvelle pierre à l'édifice que le boulanger est en train de construire outre-Atlantique. Si le chef d'entreprise reste discret sur le chiffre d'affaires de Maison Kayser USA, la chaîne a connu un développement rapide dans la Grosse Pomme depuis son implantation en 2012. Il envisage aujourd'hui de s'étendre à d'autres marchés aux États-Unis, notamment la côte Ouest. "Il y a un regain d'intérêt autour des bons produits aux États-Unis. Les Américains veulent comprendre ce qu'ils mangent. La boulangerie française profite de ce mouvement", fait-il valoir.
Le boulanger-entrepreneur, qui a ouvert sa première boutique en 1996 Rue Monge à Paris, s'est attaqué au marché américain relativement tard dans son développement à l'international. La marque Maison Kayser est présente aujourd'hui dans 23 pays, dont la France, dans des univers aussi variés que le Cambodge, l'Arabie Saoudite et la République Démocratique du Congo. "New York est difficile comme marché, c'est très compétitif, les loyers sont élevés. J'y suis venu plusieurs fois, mais je n'avais pas le bon projet. Je n'étais pas prêt", concède-t-il.
Pour diriger la réseau de franchises Maison Kayser USA, il peut compter sur un attelage constitué d'un ancien des médias et d'un connaisseur de la restauration : Louis-Jean Egasse, qui a été responsable du développement international chez Best of Media, un éditeur de sites d'information sur la high-tech, et Lou Ramirez, un Américain qui fut directeur des opérations au Pain Quotidien puis associé de la chaîne de restaurants Fig & Olive. Le duo est soutenu par un investisseur influent : le fonds d'investissement de Charles Heilbronn, membre de la famille Wertheimer, actionnaires historiques de Chanel. "Nous ne communiquons pas sur nos investisseurs ni sur les montants de leurs investissements", indique Louis-Jean Egasse, muet aussi sur les futurs projets de développement de la marque. "Pour l'instant, nous nous concentrons sur la réussite de nos boulangeries-restaurants actuels à New York. Nous sommes très fiers du chemin parcouru, tout en ayant su conserver notre esprit artisanal."
Publié par Alexis Buisson, correspondant à New York