Toutefois, pour le restaurateur, surfer sur la vague locavore peut vite avoir ses limites. "Proposer une carte 100 % locavore, ce n'est pas facile, reprend le consultant. Car dans un rayon de 200 kilomètres, y a-t-il suffisamment de diversité de produits pour varier son offre de plats ? Quant aux producteurs locaux, ont-il assez de volumes pour permettre au restaurateur de se positionner que sur du locavore ?" Ce n'est pas gagné, en effet. Si bien que Bernard Boutboul suggère de mixer les propositions : "C'est très bien de miser sur le locavore pour une dizaine de références sur une carte. En revanche, sur une carte entière, c'est risqué." Quant à informer les clients sur ce type de démarche favorable au développement durable, le consultant y voit un véritable axe de communication pour le restaurateur. "Et ce d'autant que le client apprécie de connaître le nom d'un producteur. Cela le rassure de savoir qu'il mange frais et de saison."
Publié par Anne EVEILLARD
samedi 10 novembre 2018