61 % des Français ont réduit leurs dépenses de loisirs au dernier trimestre et le premier poste d’arbitrage de ces dépenses est le restaurant (43 % des personnes interrogées), devant le cinéma (41 %), les concerts, les parcs d’attraction et le théâtre (autour de 20 %). C’est ce que révèle la nouvelle étude sur la dynamique de la restauration en France menée par Revenue Management Solutions (RMS), spécialiste de l’analyse de la clientèle des restaurants.
La première raison de la baisse des dépenses en restauration est à rechercher dans la perception des consommateurs que les prix ne cessent de monter : 75 % d’entre eux estiment en effet que les prix de la restauration sont plus élevés ou beaucoup plus élevés que le trimestre précédent, une impression qui s’étend aux prix des produits alimentaires en général. Toutefois cette baisse des dépenses ne se traduit pas par une baisse spectaculaire de la fréquentation.
La restauration rapide demeure assez préservée par rapport à la restauration assise et au fast casual, mais globalement, les personnes interrogées ont été un peu plus nombreuses à fréquenter les restaurants au premier trimestre 2024 par rapport au dernier trimestre 2023.
En réalité, les consommateurs réduisent leurs dépenses au restaurant par d’autres moyens : choix de plats au meilleur rapport qualité-prix (58 % des personnes interrogées), moins de plats commandés (43 %), choix de restaurants moins chers (38 %), choix de produits moins chers (29 %).
Pour les mois qui viennent, la fréquentation sur place devrait continuer d’être relativement stable, alors que la livraison pourrait connaître une baisse significative.
La première motivation de la fréquentation réside dans la qualité des aliments, loin devant la qualité du service ou les offres de réduction. Et 71 % des personnes interrogées seraient même prêtes à payer plus cher pour des plats faits maison, alors que l’atmosphère, la qualité de l’accueil et du service, les produits issus de circuits courts ou bio exercent un attrait bien moindre.
(Source : RMS - Pour réaliser cette étude, RMS a interviewé 411 personnes en France entre le 14 et le 19 mars 2024, dont 71 % d’actifs et 26 % de retraités).
Publié par Nadine LEMOINE