Selon une enquête de l’Insee, publiée opportunément le 6 février dernier, en pleine négociation des partenaires sociaux sur l’assurance chômage, les salariés en contrats courts font des allers-retours plus fréquents entre l’emploi, le chômage et l’inactivité. En 2017, les salariés en contrat court, c’est-à-dire de moins de trois mois, ne représentent que 4,5 % des personnes en emploi à un instant donné, mais près de 75 % des embauches réalisées sur une année. Ce qui s’explique par le fait qu’un même salarié peut être embauché plusieurs fois dans l’année, d’autant plus que le contrat est bref. Cette proportion a fortement augmenté au cours de la dernière décennie, constate également l’Insee dans cette enquête, puisque les embauches en contrat court représentaient 55 % en 2004. Ces contrats sont aussi plus fréquents parmi les personnes travaillant dans les secteurs pouvant recruter en CDD d’usage, qui correspond au contrat d’extra dans le secteur de l’hôtellerie-restauration.
La lutte contre la précarisation de l’emploi doit être la priorité de la négociation sur l’assurance chômage a déclaré Muriel Pénicaud, ministre du Travail, le 10 février dernier. Patronat et syndicats sont libres de trouver une meilleure solution que celle du bonus-malus sur les contrats courts, a-t-elle ajouté. Faute d’un accord entre les partenaires sociaux sur le sujet, le Gouvernement reprendrait la main afin d’instaurer un bonus-malus sur ces contrats courts.
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Publié par Pascale CARBILLET