Face aux perspectives de faillites, le retour des vautours

Paris Après plus de deux mois de confinement, les nouvelles mesures de fermeture des restaurants et des bars aggravent une situation déjà très précaire. L'hôtellerie est bien entendu concernée, et certains opportunistes voient dans cette crise l'occasion de fondre sur des actifs en grande difficulté.

Publié le 30 septembre 2020 à 17:05

La base de données Verif recense, sur tout le territoire français, 1 300 entreprises défaillantes dont l’activité principale est dans la restauration et 77 dans l’hébergement. Si les chiffres sont conséquents, on ne peut pas encore parler d’une vague de faillites. Dans cet inventaire, on trouve des géants de la restauration comme Serare à Evry (91) et son chiffre d’affaire de 189 M€. L’exploitant de la chaîne Courtepaille, en redressement judiciaire depuis le 29 juillet, vient d’être racheté par son concurrent Buffalo Grill. On trouve tout autant de petites affaires. À Mandelieu (Alpes-Maritimes), la Voile bleue est en redressement depuis peu. “Je ne note pas de démarchage agressif sans doute parce que le redressement a été activé il y a dix jours. Notre établissement dispose d’un emplacement majeur sur le port de plaisance et a toujours suscité des convoitises. Les affaires sont plus dures depuis trois ans. Pendant deux mois, il y a deux ans, j’ai subi un démarchage très agressif de la part d’opportunistes, que j’explique par les difficultés de mon activité et mon âge. Ça n’arrêtait pas. Ce n’est donc pas nouveau”, explique la propriétaire, Maryse Bottero.

 

“Vous avez peur pour vos employés ? On va vous aider”

Dans la vallée des Éclusiers, en Lorraine, une restauratrice s’est indignée sur les réseaux sociaux de l’indécence du démarchage en plein confinement : “Je reçois aujourd’hui quatre courriers dans ma boîte aux lettres proposant de racheter mon fonds de commerce et autant dans ma boîte mail !” La restauratrice confirme l’inflation des offres de rachat depuis la crise, alors même qu’elle n’avait jamais émis le souhait de vendre. Nathalie Heckel, qui dirige l’hôtel du Jeu de Paume à Paris (IVe), est plus explicite : “Les propositions sont toujours par e-mail ou par téléphone. On vous promet que vous serez toujours chez vous. Ils sont insistants et assurent disposer de clients qui recherchent des hôtels comme le mien. Ils jouent sur le pathos dans le style : ‘Vous avez peur pour vos employés ? On va vous aider.’ Ça touche, bien sûr. Ils se présentent comme des sauveurs, mais ce sont des vautours. Ils proposent de prendre une participation mais toujours majoritaire. Ils sont plus nombreux aujourd’hui. Ils cherchent des cadavres à ronger.

#Vautours# #Covid# faillite

 


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Publié par Francois PONT



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