Thomas Cook : quel est l'impact de la faillite sur la France ?

La faillite du voyagiste britannique Thomas Cook a fait l'effet d'un coup de tonnerre, mettant à mal de nombreux hôtels du pourtour méditerranéen. La France, elle, semble épargnée. Explications.

Publié le 15 octobre 2019 à 14:13

L’Espagne, l’Italie, la Grèce ou encore la Tunisie subissent de plein fouet la faillite de Thomas Cook. Dans la péninsule ibérique, pas moins de 500 hôtels seraient menacés de fermeture immédiate, selon la Confédération espagnole des hôtels et des logements touristiques. Quelle est la situation de la France ? “Nos collègues espagnols, italiens et grecs sont très inquiets, ils demandent des reports de TVA. Ce n’est vraiment pas notre cas”, rassure Franck Trouet, conseiller à la présidence du Synhorcat.

L’annonce de la faillite de l’opérateur est tombée le 23 septembre dernier. Une chance pour l’Hexagone. “À cette époque, Thomas Cook organise l’arrière-saison des touristes anglais en Espagne, alors que la saison est terminée en France. Si c’était tombé en décembre, à la veille des vacances d’hiver, ou en juin, cela aurait été beaucoup plus problématique pour les hôteliers et les résidences de tourisme français. Ils auraient peut-être connu la même hécatombe. C’est lorsque le marché est plat que l’on donne plus volontiers un gros allotement”, analyse Laurent Duc, président de l'Umih Hôtellerie.

 

Des hôteliers français moins dépendants

Les professionnels français rechignent toutefois à confier une part trop importante de leur chiffre d’affaires à un seul opérateur. Le Club Med, pionnier des villages-clubs français, indique par exemple que Thomas Cook et son réseau intégré d'agences de voyages ne représentent que 4 % de son volume d'affaires dans l'Hexagone. “C’est une tradition en France de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Près de 60 % des réservations se font en direct avec l’hôtelier, sans l’intermédiaire d’un tour opérateur. De plus, les hôteliers français privilégient la diversité des canaux d’approvisionnement. Autrement dit, ils ont recours à plusieurs opérateurs ou à des sites de réservation en ligne”, observe Franck Trouet.

À l’inverse, en Espagne, de nombreux établissements affichent plus de 30 % de leurs réservations via Thomas Cook, certains dépendant même à 100 % du voyagiste. “En France, les hôtels ne sont plus des lieux de long séjour, contrairement à l’Espagne, où la durée des séjours est quasiment deux fois plus importante“, renchérit Laurent Duc.

Dans l’Hexagone, les acteurs interrogés se montrent donc rassurants, même si aucun chiffre n’est pour l’instant disponible. “Il est trop tôt pour évaluer les pertes ou les manques à gagner. On connaîtra tout cela dans quelques mois”, avance Laurent Duc.

Thomas Cook faillite


Photo

Publié par Violaine BRISSART



Commentaires
Photo

En cliquant sur publier vous acceptez les [conditions générales d'utilisation]

Voir notre Politique des données personnelles




Vidéos-Podcasts


Newsletter

Ne Ratez plus l'actualité , abonnez-vous à la newsletter quotidienne !


Dernières offres d'emploi

Barman(maid)

13 - Aix-en-Provence

Paul Cézanne, habitué de ce lieu raffiné du XVIIIème siècle au style contemporain, y peint la vue magnifique de l'hôtel sur la montagne Sainte-Victoire. Ce havre de paix bordé de châtaigniers centenaires et d'une roseraie fleurie au sein d'un parc de plus d'un hectare, fait de cet hôtel un passage

Posté le 22 janvier 2025

Chef de rang H/F

75 - PARIS 07

Poste à pourvoir du matin 7h immédiatement se présenter à partir de 16h au 88 rue de sevres Paris 75007 métro duroc

Posté le 22 janvier 2025

Chef de partie H/F

77 - VAUX LE PENIL

poste a pourvoir dès que : chef de partie ayant envie de travailler dans une équipe jeune 3 coupures - 2 continues off le dimanche en milieu d'après-midi midi repos lundi mardi

Posté le 22 janvier 2025