Ce lundi 23 septembre, Thomas Cook, le plus ancien voyagiste du monde (128 ans), s’est déclaré en faillite. Quelque 650 000 touristes (dont 150 000 Britanniques, 140 000 Allemands ou encore 10 000 Français) se retrouvent ainsi cloués au sol dans leur destination.
Alors que le groupe s’effondre avec un déficit de 3,1 milliards de livres sterling, l’onde de choc risque d’atteindre en priorité les pays du pourtour de la Méditerranée. À l’échelle mondiale, l’ardoise pourrait d’ailleurs dépasser le milliard d’euros, ne serait-ce que pour le secteur hôtelier.
La fin d’une époque
Au fil du temps, Thomas Cook est devenu à la fois un TO, un distributeur, une compagnie aérienne et un acteur hôtelier. Ce dernier segment, qui comprend des marques reconnues comme Casa Cook ou encore Cook’s Club, sera également mis en liquidation.
Les filiales à l'étranger maintiennent, pour le moment, leurs activités. Thomas Cook France, qui exploite notamment 172 agences de voyage en propre et réalise un chiffre d’affaires de 425 millions d’euros, va demander son placement en redressement judiciaire. D’éventuels repreneurs sont d’ores et déjà évoqués.
La faillite de cette agence pionnière marque la fin d’une époque, celle d’un certain tourisme de masse. Mais d’autres facteurs ont également contribué à cette déroute : la chute de la livre sterling induite par le Brexit, la flambée des prix du pétrole, l’endettement suite à une opération de fusion-acquisition, ou encore les coûts d’exploitation élevés générés par un vaste réseau d’agences.
Publié par Violaine BRISSART
