Pour la première fois, Angers (49) a fêté la gastronomie. Du 20 au 22 septembre, restaurateurs, chefs, producteurs, charcutiers, fromagers, boulangers... se sont mobilisés pour aller à la rencontre des Angevins. Et notamment des étudiants de la licence professionnelle métiers des arts culinaires et des arts de la table et du master management des organisations, du tourisme, de l'hôtellerie, de la restauration et des loisirs de l'université d'Angers.
La plus petite boulangerie de France
"Lorsque je disais que j'allais créer une boulangerie dans une boutique de 30 m², où fournil et espace de vente seraient côte à côte, tout le monde cherchait à m'en dissuader", raconté Richard Ruan. Mais il n'a écouté personne. Résultat : aujourd'hui, le patron de la Boulangerie des carmes, Meilleur ouvrier de France, compte des chefs de renom parmi sa clientèle et les Angevins font la queue pour ses pains. Une école de danse l'a même sollicité pour expliquer aux élèves comment lui et ses salariés parvenaient à se déplacer, sans se heurter, dans un si petit espace. Ils ont, en effet, le sens de la chorégraphie pour travailler à trois dans cette boulangerie qualifiée de plus petite de France.
Quand le thé se marie au fromage
Antoine Hurtaud, lui aussi, n'en a fait qu'à sa tête. Après des études de lettres, cet ancien maréchal-ferrant a tout quitté pour ouvrir Tencha, une maison de thé en plein centre d'Angers. A l'occasion de cette Fête de la gastronomie, il a organisé des séances de dégustation 'thés et fromages', avec le fromager Florian Bocahut. Une association insolite mais perçue "comme une évidence" par le créateur de Tencha.
Pascal Favre-d'Anne a présenté ses producteurs
Quant au chef étoilé Pascal Favre-d'Anne, il a présenté certains de ses producteurs et fournisseurs lors d'une rencontre avec les étudiants à l'Hôtel des pénitentes, une bâtisse angevine de la fin du XVe siècle. Parallèlement, une conférence a permis d'évoquer la destination oenotouristique qu'est l'Anjou. D'ailleurs Interloire, qui représente les vins du Val de Loire, était partenaire de l'événement. Une bouteille géante de crémant de Loire trônait à deux pas de l'université où animations et dégustations se sont succédé.
Enfin, le débat 'Je change de vie, j'ouvre un restaurant', organisé à la Brasserie de la gare, a fait carton plein. Normal : le nombre de reconversions vers les métiers de bouche ne cesse de croître. Si bien que les témoignages de Kristine Courant et Catherine Pasquet ont conquis un parterre d'étudiants et de curieux. La première est passée de la coiffure en région parisienne à la gestion de la Brasserie de la gare. La seconde a quitté un poste de professeur à l'université pour ouvrir le restaurant Osé, à l'orée de la cité médiévale angevine.
Publié par Anne EVEILLARD