De nos jours, les Pyrenées-Atlantiques, les Landes et le Gers toute une gamme de vins avec un excellent rapport qualité-prix. Autre avantage non négligeable à un moment où l'on assiste partout dans le monde à une certaine uniformisation de l'encépagement, cette région élabore la plupart de ses vins à partir de cépages traditionnels parmi lesquels le petit et le gros manseng, le courbu, l'arrufiac, le tannat, le fer servadou ou Pinenc.
• Béarn éventuellement suivi de Bellocq. Cette AOC très étendue peut être considérée comme une AOC régionale, mais seulement 13 communes peuvent revendiquer l'appellation béarn-bellocq.
• Jurançon : sec ou vendanges tardives
• Madiran : vieillissement obligatoire mis en vente à compter du 1er novembre de l'année qui suit la récolte.
• Pacherenc-du-vic-bilh : Existe en sec et en moelleux.
• Irouleguy : "le vin qui fait danser les filles", selon Curnonsky. Pour les rouges, les cépages
traditionnels laissent de plus en plus la place aux cabernets.
• Saint-Mont
• Tursan. Vignoble très ancien sur la route des pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle : un vin à découvrir.
Les appellations jurançon et pacherenc-du-vic-bilh produisent des vins blancs secs et des vins moelleux ou liquoreux. Saint-mont, irouléguy et tursan, des vins blancs secs. Les vins blancs secs sont en général bien équilibrés et aromatiques. Il est préférable de les boire jeunes, même si certains supportent quelques années de bouteille. Ils se servent sur les fruits de mer, les huîtres, les poissons, les coquilles Saint-Jacques, les fromages de chèvre, etc.
Les vins blancs moelleux ou liquoreux sont élaborés à partir de raisins arrivés à surmaturation, généralement passerillés sur pied (pour le pacherenc-du-vic-bilh, les vendanges de la Saint Sylvestre ont lieu le 31 décembre).
Les vins moelleux ou liquoreux ont une excellente aptitude à la conservation. Ils se servent à l'apéritif, sur le foie gras, les fromages de brebis des Pyrénées et les persillés, etc.
Les jurançons moelleux et liquoreux ont toujours un bon support acide qui leur confère un bel équilibre. C'est ce qui a fait dire à Louis Orizet, oenologue et vigneron célèbre : "Le jurançon met sa contradiction à être rond par un bout et pointu par l'autre"
Les rosés (tursan, irouléguy, béarn...) sont à boire jeunes, lorsqu'ils sont encore sur le fruit. Ils accompagnent les hors-d'oeuvre, les charcuteries, le poulet basquaise, le jambon de Bayonne et les pibales (les alevins d'anguille, qui sont aussi appelées civelles dans certaines régions ; elles sont préparées à la vinaigrette ou en omelette, du Pays nantais à la frontière espagnole).
Les vins rouges, généralement fermes et tanniques, ont une bonne aptitude à la conservation, surtout certains madiran. Après quelques années de bouteilles, ils se servent sur les viandes rouges, les gibiers, les fromages relevés ainsi que sur la plupart des spécialités régionales.
Le madiran, un 'vin de curé' : situé sur l'ancienne route de Saint-Jacques-de-Compostelle, le vignoble de Madiran a pendant très longtemps redonné des forces aux pèlerins en route vers le lieu saint. Pendant des siècles, le vin de cette région a été utilisé comme vin de messe pour les diocèses voisins, d'où son surnom de 'vin de curé'.
Quant à l'irouléguy, la légende dit que ce vin fut le dernier réconfort de Roland à Roncevaux, lorsqu'en 778, l'arrière-garde de l'armée de Charlemagne fut taillée en pièces. À la suite du traité des Pyrénées, les moines qui cultivaient la vigne dans la région d'Irouléguy ont dû abandonner leurs vignobles. Les habitants de la région se sont empressés de les reprendre et de continuer à élaborer un vin qui a obtenu l'AOC en 1970. La rareté de ce vin ne serait pas seulement due au fait que le vignoble est peu étendu, mais s'expliquerait par le nombre de bouteilles expédiées, chaque année, à destination des Basques expatriés à New York et surtout à San Francisco.
Publié par Paul BRUNET