La chef originaire du Sud-Ouest avait déjà ponctuellement participé à MasterChef pour la version anglaise ou à des reportages sur son travail, mais le tournage de Top Chef a nécessité un petit apprentissage. « Nous sommes là pour être des cuisiniers, pour transmettre des choses et pour présenter une émission. On doit faire des voix off et porter une oreillette en permanence. Ce n'est pas si simple. Heureusement, Jean-François Piège, que j'admire énormément, m'a mise en confiance tout au long du tournage ».
Le tournage a duré deux mois et demi. « Du bonheur, des surprises, on a été super heureux. Cela fait 25 ans que je fais ce métier. Ces quelques semaines un peu hors du temps et loin du quotidien m'ont permis d'exprimer ma passion et de la partager avec les candidats. Une bouffée d'air », confie Hélène Darroze.
Les membres du jury ont été sollicités pour donner des idées, pour imaginer des épreuves. Hélène Darroze a choisi de défier les candidats autour du thème : interprétation d'un goûter pour enfant. « Ce qui plaisait aux enfants ne plaisait pas forcément aux adultes. C'était très intéressant et l'ai eu le bonheur de tourner avec mes deux filles (6 et 8 ans) et mon neveu. Cela restera un merveilleux souvenir pour eux et pour moi ». L'émission sera diffusée lundi prochain.
Le seul bémol, c'est le moment où il faut éliminer un candidat. « Juger, c'est ce qu'il y a de plus difficile et plus le temps avançait, plus nous nous attachions aux candidats. Alors, cela fait toujours un peu mal au coeur. Mais le temps que nous avons passé ensemble à les coacher et à cuisiner restera toujours », dit-elle déjà prête à rempiler « si l'émission conserve cet esprit ».
Hélène Darroze poursuit ses allers-retours entre les capitales britannique et française tout en songeant à un futur projet en France autour de la cuisine des grands-mères, la tradition avec un petit twist. Son dernier livre, paru en novembre dernier, Les recettes de mes grands-mères, aux éditions Le Cherche-Midi, témoigne de son attachement à cette cuisine qu'elle aime revisiter.
Publié par Nadine LEMOINE