Le benjamin du concours de cuisine le plus médiatisé a raflé la mise. Lors de la dernière épreuve, qui consiste en un banquet pour 100 bénévoles de la Croix Rouge au George V à Paris, Hugo Riboulet les a convaincus et remporte 54810 euros soit une somme proportionnelle au pourcentage de votants en sa faveur. Il sait déjà comment employer cette somme. « Je vais ouvrir un concept de street food rue Saint-Sauveur à Paris en novembre. Pour l’instant, je peux seulement dire qu’il n’y en a pas en France et peu à l’étranger. Avec Albane Auvray (candidate Top Chef 2023), nous avons décidé de nous associer. On se complète au niveau des compétences. Nous achetons le fonds de commerce. A deux, l’investissement est moins lourd et nous pourrons compter l’un sur l’autre afin de pouvoir vaquer à d’autres activités en parallèle. L’ouverture d’un restaurant et pas d’un Pop up éphémère avec deux candidats de Top Chef, cela devrait attirer l’attention ».
Dès la fin du collège, en fin de 3ème, Hugo Riboulet s’est instinctivement dirigé vers la cuisine en intégrant le Lycée hôtelier de Tain l’Hermitage « comme Jean-François Piège », souligne le vainqueur. Après un Bac Pro Cuisine, il enchaîne avec un BTS Management en hôtellerie restauration option B management d'unité de production culinaire (MHR) en alternance chez Masashi Ijishi, chef propriétaire du restaurant étoilé La Cachette à Valence. Il y est embauché comme chef de partie. Un an plus tard, il entre au Clos des Sens à Annecy, restaurant 3 étoiles de Laurent Petit. « Il n’y avait pas de place au gastro. Il m’a proposé de travailler au bistrot en attendant qu’une place se libère. Quelques mois plus tard, je suis devenu chef de partie au gastro et à 23 ans, j’étais second. Fin décembre, après deux ans et demi, j’ai quitté le Clos des Sens en même temps que Laurent Petit ».
Après un parcours étoilé, pourquoi un concept de street food ? « Parce que j’avais envie de bosser pour moi, parce que beaucoup de chefs à la tête de restaurants gastronomiques ont ouvert des concepts de street food, parce que l’investissement est accessible, parce qu’il n’y a pas besoin de beaucoup de personnel et que c’est rentable ». Hugo Riboulet voit ce premier pas d’entrepreneur comme un moyen de « générer de l’argent pour ensuite ouvrir mon gastro. Je prends les choses à l’envers. La street food d’abord et surtout un concept qu’on pourra dupliquer en France ».
En attendant d’avoir les clefs du restaurant et d’y faire des travaux, Hugo Riboulet a accepté des dîners en résidence : Botani à Lyon, Cortil à Annecy (restaurant éphémère du Clos des Sens), une semaine dans le bistrot de Masashi Ijishi à Valence. « J’ai des propositions qui commencent à arriver mais je filtre. Je ne veux pas signer n’importe quoi. J’ai de la chance, Laurent Petit me suit et me conseille. ».
Conscient de l’importance des réseaux sociaux, Hugo Riboulet est présent sur Instagram (près de 60 000 followers), Facebook et Tiktok. « Il faut y être présent notamment avec les vidéos de cuisine car ça marche bien. Dominique Picone, directeur artistique du Clos des Sens, pilote la production de vidéos. J’ai aussi fait des photos de plats avec le photographe Matthieu Cellard. Je veux du très qualitatif. Jean Imbert qui a gagné Top Chef est un modèle pour moi. »
Le lauréat de la 14ème saison de Top Chef voulait « participer à un concours de cuisine pour voir comment c’était, pour se confronter aux autres » et dans l’optique de se faire connaître en vue de ses projets professionnels. Depuis le 7 juin et sa victoire lors de la finale de Top Chef, les projecteurs sont bien braqués sur lui.
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Publié par Nadine LEMOINE