André Citroën avait imaginé la 2 CV sur l’idée de “quatre roues sous un parapluie”. le MagicBus procède d’un autre concept, celui d’un toit d’hôtel sur deux essieux. À l’origine de l’idée, Lisette Abadie, une jeune femme voyageuse et bardée de diplômes : agencement de l’environnement à l’école Boule de Paris, architecture d’intérieur à Paris toujours, design d’événement et gestion à Montréal, mais aussi des compétences en mécanique automobile acquises au Greta et même un permis poids lourd. Rien que ça !
Lisette Abadie travaille depuis quatre ans sur l’aménagement d’un bus en hôtel d’une capacité de huit personnes. “À part un car pour des séjours de surfeurs, cela n’existe pas en France, ce qui explique les difficultés administratives pour faire homologuer le véhicule. J’ai de la chance, ma sœur est juriste ! Il s’agit d’un bus scolaire de Charente-Maritime acquis pour 8 000 € sur Leboncoin, dans lequel j’ai investi 60 000 € en aménagements avec la volonté qu’il devienne autonome tant en énergie, avec huit panneaux solaires, qu’en traitement de l’eau. Seule la cuisine a été achetée chez Lapeyre et adaptée à l’habitacle”, explique la jeune femme d’affaires.
Hôtelière, mécanicienne et conductrice poids lourd
“Ce qui coûte cher, ce n’est pas le carburant mais les assurances. Les cibles sont plutôt les jeunes actifs de 25 à 35 ans mais ma première cliente a 77 ans ! Plus qu’un hôtel, le MagicBus est une auberge de jeunesse moderne, confortable et ambulante où l’expérience sera collective. C’est moi qui conduirai le bus et les destinations seront choisies par les voyageurs. Avec des séjours de 7 jours à 660 € - en promotion actuellement à 560 € -, MagicBus sera rentable à partir de quatre voyageurs. J’ai passé un partenariat avec Bienvenue à la ferme pour tirer le frein à main le soir. Il s’agit du principal réseau d’accueil touristique dans les fermes”, ajoute la toulousaine qui offre dans son forfait, le petit déjeuner en libre-service et le repas du midi sous formes de courses dont elle réglera la note. “On cuisinera ensemble, c’est collaboratif !” Le repas du soir sera libre. L’activité du MagicBus s’articulera autour de deux saisons, été et hiver, et veut se rendre disponible aux privatisations événementielles de toutes sortes.
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Publié par Francois PONT