Ouvert le 15 août dernier, l’hôtel Atala à Paris (VIIIe) est le premier établissement en France pour le groupe Sonder, originaire de Québec. Actuellement basé à San Francisco (États-Unis), celui-ci exploite actuellement 15 000 chambres dans 35 destinations, principalement aux États-Unis, au Canada et en Europe. La France, première destination mondiale pour le tourisme, est un marché-clé pour Sonder, souligne Jean-Charles Denis, directeur général de Sonder France et chargé du développement de l’enseigne en France : “Nous installer à Paris était une priorité, et nous sommes très contents d’avoir repris cet hôtel à deux pas des Champs-Élysées.” D’autant que les deux premiers mois d’activité sont “largement en ligne avec les performances du marché”, estime-t-il.
Le jeune groupe hôtelier – il a été fondé en 2014 – se caractérise par deux aspects très marqués : la technologie et le design. “La technologie est cœur de tout ce que l’on fait, dans le but d’améliorer l’expérience de nos clients, depuis la réservation, le check-in, le séjour, le check-out...”, détaille le directeur général. En téléchargeant l’application de l’enseigne, le client est accompagné pendant son séjour : celle-ci indique, par exemple, où est la superette ou la salle de gym la plus proche, les musées les plus intéressants… “Dans le cadre d’un partenariat avec Uber, elle comporte même un bouton permettant de réserver une voiture sans même connaître l’adresse de l’hôtel”, souligne-t-il.
Autre priorité, le design, sur lequel le groupe porte une attention toute particulière. “ Nous travaillons beaucoup sur la lumière et le mobilier dans les chambres, avec notre équipe de designers, qui s’adapte à chaque chambre et à chaque hôtel, tout en respectant l’esprit des lieux. Pour l’hôtel Atala, qui avait été régulièrement rénové, nous a fait quelques aménagements et renouvelé une partie des meubles dans les chambres : tables basses, consoles, appliques… Une petite partie chambres est fermée avant une rénovation complète.”
Une clientèle jeune et urbaine
Un positionnement qui s’explique par la jeunesse de l’enseigne, mais aussi de ses clients “jeunes, urbains, ouverts sur les cultures. Ils sont tout le temps sur leur téléphone et sont obsédés par le design”. Une clientèle qui se caractérise également par l’effacement de la distinction entre loisirs et affaires : “Nos clients viennent à l’hôtel cinq jours, travaillent trois jours puis profitent du week-end pour visiter la destination dans laquelle ils se trouvent. Ils consultent à la fois leurs e-mails personnels et professionnels. C’est une nouvelle façon de voyager et de travailler, certainement accélérée par le Covid.”
Sonder porte une grande importance à la dimension RSE, avec une équipe chargée du développement durable qui mène plusieurs programmes sur la gestion de l’eau, l’énergie, de l’électricité et des déchets. Le groupe s’appuie aussi sur des groupes de réflexion autour des questions de diversité et d’inclusion, des sujets incontournables en Amérique du Nord : “Ces réflexions sont considérés comme des priorités. Ces groupes - constitués par des salariés porteurs de handicap, issus de la diversité ou appartement à la communauté LGBT - soumettent leurs idées pour améliorer les conditions de travail et de recrutement, par exemple”, souligne Jean-Charles Denis.
Le groupe hôtelier, qui revendique une culture de start-up, a des projets de développement très ambitieux dans la capitale et en France : “À Paris, une dizaine de projets de reprise ou de conversion sont en cours et nous sommes également approchés pour des projets dans des grandes métropoles, comme Lyon, Marseille, Bordeaux, Lille, Nice.” Une deuxième phase de développement qui devrait commencer d’ici six à neuf mois, et se poursuivre également à l’échelle internationale, puisque Sonder souhaite atteindre “80 000 chambres d’ici à quatre à cinq ans”.
#Sonder# #Atala# #JeanCharlesDenis#
Publié par Roselyne DOUILLET