L'Hôtellerie Restauration : Votre nom est apparu dans l'ultime liste des dossiers en course dans le cadre de l'appel d'offres pour la reprise de l'hôtel Richer de Belleval, à Montpellier. Comment en êtes-vous arrivé là ?
Jean-Luc Rabanel : En fait, cette opération avait pour cadre ma société Rabanel Conseil et accompagnait un projet porté par le groupe Histoire et Patrimoine. Il voulait associer l'aménagement d'appartements haut de gamme et un ensemble de restauration dont j'aurais eu la responsabilité sur 600 m².
Cela sous-entendait-il que vous auriez quitté Arles ?
Pas du tout ! Mes projets ne remettent pas en cause L'Atelier ni le Bistrot à Côté. Le premier reste ma galerie d'expression et de création culinaire. Il n'a pas bougé et n'entrera dans aucun cadre codifié. Le second, avec sa propre personnalité, permet d'assurer l'équilibre économique de l'ensemble. Car il faut bien reconnaître que deux étoiles dans cette partie de la Provence ne rapportent pas, car la zone de chalandise n'est pas suffisante. Et si le Bistrot fonctionne bien, je ne peux pas déshabiller l'un pour habiller l'autre.
Envisager un développement ailleurs est donc nécessaire ?
Bien sûr, il faut savoir décrypter les chiffres, déterminer si une entreprise est rentable ou non. Et comme ce n'est pas le cas, il faut lorgner sur de grands projets dans des villes d'importance ou des lieux de caractère.
Le fait de ne pas avoir été retenu a-t-il ralenti d'autres projets ?
Non, avec Histoire et Patrimoine, nous en avons un autre dans un lieu aussi génial qu'improbable, en Provence. Avec Rabanel Conseil, je travaille également sur deux autres dossiers, l'un à Paris, façon très haut de gamme décomplexé, et l'autre dans la partie nord de la Provence. Mais dans les deux cas, je n'accepte pas de faire n'importe quoi avec mon nom et ma philosophie.
Publié par Jean BERNARD