L'équipement idéal du télétravailleur à l'hôtel

Selon l’Insee, près d’un quart des salariés ont télétravaillé chaque semaine en 2021. Un chiffre qui ne fait qu’augmenter depuis les périodes de confinement. Résultat : parmi les premières requêtes de la clientèle d’affaires lorsqu’elle arrive dans un hôtel, figurent le code wifi et l’emplacement des prises dans les espaces communs. Jusqu’ici, rien d’insurmontable, d’autant que les architectes veillent désormais à intégrer des prises partout. À l’hôtel French Theory, à Paris (V^e), l’agence CUT architectures a ainsi multiplié les branchements dans les chambres et au sein de l’espace bibliothèque, où une grande table de travail est équipée de boîtiers intégrés pour se raccorder. Quant à l’hôtel Maison Mère (IX^e), chaque chambre dispose d’un bureau avec tous types de prises, lampe pour éclairer le plan de travail, rangements et machine à café. L’architecte Camille Hermand parle de l’importance de “recréer une ambiance et personnaliser un espace, où l’on va pouvoir se concentrer pour travailler”. L’idée : faire en sorte que le télétravailleur se sente dans un confort proche de celui qu’il a chez lui - voire meilleur - ou dans un lieu de coworking.

Un vrai service en plus

Côté outils et accessoires obligatoires, il faut être prêt. Car le télétravailleur, même le plus organisé, peut avoir oublié ou perdu un chargeur, un câble, un adaptateur, des écouteurs, une clé USB… Dans ce cas, il sollicite la réception. Et la plupart des hôteliers peuvent prêter ce petit matériel le temps d’une soirée, voire d’une journée. Toutefois à l’heure de la personnalisation à l’extrême de l’expérience client, l’architecte Yann Martin, cofondateur de CUT architectures, cite en référence l’hôtel Ace à Brooklyn, dont la boutique permet d’acheter, in situ, le petit matériel qui peut faire défaut à un télétravailleur. Un vrai service en plus. À l’image des distributeurs automatiques de câbles-micro USB, clés USB, accessoires pour tablettes et smartphones ou autres écouteurs, que l’on trouve désormais aussi bien dans une gare SNCF que dans une bibliothèque universitaire. Reste que le distributeur ne fait pas l’unanimité, loin de là, chez les architectes d’intérieur, en termes d’éléments de décoration. Néanmoins, celui-ci ne dénoterait pas forcément à côté d’un autre distributeur de boissons et snacks, dans certaines enseignes d’hôtellerie économique proches de gares ou d’aéroports, où télétravailleurs et clientèle d’affaires ont leurs habitudes.

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Publié par Anne EVEILLARD