Repris le 7 juillet 2001, après trois ans de fermeture, l’Essille, petit hôtel-restaurant situé à Bassac (Charente), est devenu depuis une référence de l’hospitalité cognaçaise. Sous la houlette de Serge Ferron, l’établissement s’est considérablement transformé : 9 chambres désuètes passées à 20 en 3 étoiles, et un restaurant devenu la première table du département à bénéficier du logo Maître restaurateur.
Employant actuellement 14 salariés, (contre 5 à sa reprise), renforcés par des extras, l’Essille sert plus de 20 000 repas par an, pour un ticket moyen de 40 € et l’hôtel affiche de plus de 50 % d’occupation. D’importants investissements ont accompagné cette progression, avec l’aménagement du vaste parc, la terrasse, la restructuration totale des chambres et des salles à manger. Sans oublier un chapiteau permanent style Baltar de 150 places ainsi qu’une unité de relaxation. Le turnover du personnel est très faible, la grande majorité des salariés présents étant attachée aux conditions de travail et à l’ambiance insufflée par les dirigeants.
“Nous travaillons en famille, confie Serge Ferron. Tout le monde est originaire ou résident des alentours, et nous sommes persuadés que la fidélité de notre personnel est le résultat d’une politique de management globale qui met en avant la convivialité, le sérieux, le respect, l’écoute, le plaisir de travailler ensemble. Notre organisation est axée autour de notre famille : je supervise l’ensemble, Ghislaine, mon épouse, me seconde. Nos enfants sont dans leur spécialité : Laurent, sommelier et maître d’hôtel, devrait à terme devenir le patron, Emmanuel est chef de cuisine, et Romain est son second.”
Voir toujours plus loin
Reconnaissant avoir vécu un parcours difficile, l’équipe de l’Essille n’en aura pas moins appliqué une stratégie de développement permanent. Son patron y voit la clé de son succès :
“Notre challenge est sans fin, ajoute Serge Ferron, en raison des aménagements incessants et des transformations continuelles. Je suis motivé non par l’appât du gain, mais par le désir de fonder quelque chose de positif, et nos collaborateurs ont le même objectif. Nous avons 2 000 m² de bâtiments, un vaste domaine à gérer, et une clientèle fidèle mais exigeante. Nous y avons travaillé tous ensemble, selon nos talents, avec enthousiasme.”
Sortant d’une crise sanitaire qu’il a su surmonter, L’Essille se tourne déjà vers l’avenir. En projet : une piscine et l’amélioration de l’existant. La maison possède sa cognathèque, garnie de plus de deux cents bouteilles, apportées par les grands producteurs du cru, avec lesquels des partenariats sont engagés.
“Notre secret, c’est l’envie, conclut son responsable. L’envie donnée aux clients de revenir, par le plaisir qu’on leur apporte, et les instants qu’ils peuvent vivre chez nous. L’envie aussi pour notre personnel de continuer l’aventure, dans un travail commun, par lequel tout le monde peut s’épanouir. Nous espérons que la crise du Covid va rapidement appartenir au passé, et que nous pourrons continuer à faire de notre site un lieu d’excellence.”
Publié par Jean-Pierre GOURVEST
mardi 27 juillet 2021