L'hôtel du Pourtalet, à Laruns (64), a été créé en 1933 par Jean-Pierre et Marie Casadebaig. Quatre-vingts ans plus tard, c'est leur arrière-petite-fille, Alexandra Casedebaig, qui a repris l'établissement. "Quand chaque matin, en ouvrant les yeux, on voit le pic du Midi d'Ossau, comment ne pas être heureux ? s'enthousiasme la jeune femme. Lorsque mon oncle et ma tante ont décidé de prendre leur retraite, je n'ai pas hésité. Mon père est né ici, mes souvenirs d'enfance sont inscrits dans ces murs". Alexandra Casadebaig, 27 ans, avait pourtant opté pour une autre voie. Formée à l'animation sportive, elle s'épanouissait depuis cinq ans au sein du service commercial des remontées mécaniques des Deux-Alpes quand elle a choisi de reprendre l'hôtel-restaurant familial, le seul planté au col du Pourtalet, côté français, dans cette zone frontalière avec l'Espagne.
Rehausser le standing
L'ambition d'ouvrir à l'année, de rehausser le standing - 3 étoiles aujourd'hui - supposait de profondes transformations. Les travaux de rénovation et d'extension ont imposé une fermeture d'un an et demi. À 1790 m d'altitude, il a fallu composer avec la rigueur hivernale. Joliment décorées en privilégiant le bois, la pierre et les tissus naturels, dix chambres - soit deux de plus - ouvrent par de larges fenêtres sur la nature. Espace détente avec jacuzzi et sauna, bar à vins, salle de séminaires, restaurant complètent l'offre.
Aux fourneaux, David Casadebaig, 42 ans, n'est autre que le cousin d'Alexandra. Après avoir officié en Dordogne et au Luxembourg, il a également renoué avec à ses racines et le terroir béarnais, voire gascon.
Entre randonneurs et cyclistes l'été, skieurs l'hiver et clients à la recherche de paix et de sérénité, les dix chambres suffisent à peine. Mais l'on ne fait pas ce que l'on veut au coeur du parc national des Pyrénées. Les limites imposées sont le prix d'un développement durable.
Publié par Brigitte DUCASSE