Si le nouvel hôtel du domaine de Chaumont-sur-Loire (Loir-et-Cher), qui attire chaque année 500 000 visiteurs pour son festival international des jardins et son centre d’art contemporain, est la propriété du domaine et de la région Centre-Val-de-Loire, son accès est indépendant du site. À quelques centaines de mètres, au milieu des prairies et des chevaux, l’ancienne ferme Queneau a été réhabilitée pour l’accueillir. La directrice du domaine de Chaumont-sur-Loire, Chantal Colleu-Dumond, se félicite du double geste architectural : celui d’avoir sauvé ce patrimoine agricole et celui d’avoir confié l’édification des deux bâtiments modernes destinés à l’hébergement aux architectes Patrick Bouchain et Loïc Julienne.
À l’initiative du projet, Chantal Colleu-Dumond y voit “un hôtel pas comme les autres qui répond à une offre d’hôtellerie et de restauration qui était limitée. Nous sommes fiers en tant qu’établissement public culturel d’avoir eu cette audace”.
Des choix écologiques
10,5 M€ ont été investis pour la totalité des travaux et d’équipement. Le recrutement est prestigieux : outre Patrick Bouchain et Loïc Julienne pour la réalisation du Bois des chambres, Isabelle Allégret signe l’architecture d’intérieur et la décoration, Clarisse Béraud la décoration florale, et Bernard Chapuis, l’architecture du jardin, pensé pour récupérer les eaux de pluie venant alimenter l’étang du restaurant. Un écosystème à lui tout seul.
Pour diriger Le Bois des chambres, Pascal Garnier a accepté de quitter ses expériences étoilées, aux côtés d’Alexandre Mazzia pour la dernière en date. “J’aime les défis et construire une troupe comme ici. La force de ce lieu est d’avoir été créé en collaboration avec les architectes, de penser autre chose qu’un hôtel, avec des choix radicaux.” L’écologie en fait partie : aucune chambre n’est équipée de climatisation ou de télévision, tout respire ici le calme et la nature, comme un prolongement de l’esprit des jardins de Chaumont. Les 39 chambres ont été conçue avec des murs à ossature bois garnis de paille ce qui leur procure une isolation thermique. Certaines chambres se prolongent par une cabane où il est possible de dormir, sur des lits de 2 × 2 m avec une vue plongeante sur la nature. Les prix vont de 145 € pour l’alcôve en basse saison à 320 € pour la chambre buissonnière en haute saison. Le personnel n’est pas encore tout à fait au complet, avec 14 postes pour l’hôtel et 11 pour la partie restauration.
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Publié par Aurélie DUNOUAU