Pour la famille Bennani-Smires, qui a fait fortune dans l'industrie, passionnée de pur-sang autant que d'hôtellerie, le retour au Maroc signifiait l'ouverture d'un hôtel qui posséderait son haras privé. Elle l'a réalisé avec l'hôtel Selman à Marrakech. Pour ce faire, elle a confié les travaux de décoration intérieure à Jacques Garcia, le créateur notamment de la nouvelle Mamounia, redécorée en 2009. Si l'hôtel est apprécié des clients, il restait néanmoins insuffisamment occupé. "Nous sommes un hôtel de week-end, déclare Christian Langlade, directeur général. Les gens ne restent que 3 jours à 3 jours et demi. Notre objectif est d'augmenter la durée de séjour à la semaine." Un objectif accessible en raison des nombreux atouts que possède l'hôtel.
Le haras est certainement l'un des marqueurs forts de l'établissement. "La totalité des espaces consacrés aux chevaux représente un tiers de l'établissement", déclare le directeur. Pour augmenter les séjours, la direction a décidé de proposer des stages de dressage de chevaux. "Nous avons la chance d'avoir des pur-sang arabes authentiques et du personnel adapté puisque l'un des dresseurs est un ancien du cirque Zingaro", déclare Christian Langlade. Par ailleurs, le séjour détox est un autre axe de communication envisagé pour l'hôtel. Avec l'un des six spas Chenot qui existent dans le monde, l'hôtel peut proposer des séjours anti-âge d'une semaine selon les méthodes du Docteur Chenot. "L'équipe peut en une semaine rebooster n'importe quel organisme stressé ou défaillant", précise la responsable des relations publiques. Autre argument de poids, la piscine extérieure longue de 80 m, désormais chauffée à l'année, vient compléter l'offre de bien-être et de détente.
Clientèle individuelle et 'incentive'
Enfin l'hôtel Selman, qui répond à tous les critères de l'hôtellerie 5 étoiles est en lui-même un lieu de détente et de repos. Avec ses tonalités Garcia (entre les rouges et les marrons dorés), il est une vitrine du savoir-faire local en proposant de multiples pièces issues de l'artisanat marocain. Mais dans cette volonté d'authenticité, et alors qu'il possède déjà deux restaurants, le Selman et le pavillon Assil, dirigés tous les deux par le chef toulousain Ludovic Gomiero, l'hôtel proposera en 2014, un restaurant typiquement marocain, dirigé par une femme et qui offrira une cuisine de femmes. Une façon d'être au plus près des traditions, 'comme dans les maisons marocaines'.
L'hôtel est situé à six minutes du centre-ville, dans un triangle compris entre la ville, l'aéroport et le golf. Son positionnement pur-sang et détox devrait aider à développer une clientèle sur les marchés individuels d'Europe du Nord ainsi que sur les marchés de l'incentive. L'hôtel qui peut en effet être privatisé partiellement, tout en préservant la clientèle individuelle hébergée dans les 'riads' (architecture traditionnelle), offre de nombreuses possibilités. Reste maintenant à convaincre les compagnies aériennes d'augmenter les dessertes toute l'année, une condition indispensable pour les nouveaux projets du Selman.
Publié par X. S.