"On note l'accueil, la convivialité, la cuisinen que nous voulons faite maison, et surtout la fraîcheur. Nous avons, en plus, des critères qui nous sont propres : ouverture matin, midi et soir, parking - gardé de préférence -, un prix qui entre dans notre indemnité de 13,56 € et des sanitaires. J'ai d'ailleurs émis une critique un jour sur le mauvais état de douches. Le lendemain, j'étais contacté par le propriétaire qui me demandait de repasser le voir. Quelques semaines après ma critique, les sanitaires étaient refaits à neuf", s'enthousiasme le routier.
Pascal Van Mullem évalue à 1 200 les restaurants-routiers en France, et environ 300 sont testés chaque année. "Je pense en évaluer moi-même une centaine par an, ajoute-t-il. La note maximale est de 5 étoiles. Une note obtenue par les deux meilleures tables de la catégorie : le Kényah à Plougoumelen, dans le Morbihan, et le Guyon à Venansault, en Vendée. Ce sont des lieux plébiscités autant par les collègues que par les locaux et les touristes. Les mauvaises notes vont à ceux qui font du 'sachet'. On le voit tout de suite, avec la viande en morceaux de même taille, bien calibrée, et trop rosée", détaille l'expert, qui regrette de ne peut plus pouvoir faire un détour pour une bonne table : "Aujourd'hui, nous sommes tracés par le GPS."
Trois restaurants routiers au coeur de Paris
Si le graphisme du site restoroutier.free.fr est daté et désuet, les critiques sont honnêtes, vérifiées et régulièrement mises à jour. "On s'attelle au fond plus qu'à la forme, reconnaît Pascal Van Mullem. Nous sommes ultra consultés, en particulier à partir de notre application." La sortie d'un guide papier n'est pas à l'ordre du jour : "Pas assez réactif", tranche le chauffeur-routier. Les clients des tables de bord de route n'hésitent pas à comparer les pays d'Europe où ils transitent. "Bon et pas cher en Espagne et au Portugal, bon mais plus cher en Italie, mauvais et cher en Hollande et en Belgique. Quant à l'Allemagne, il faut arriver tôt, tout est propre, impeccable mais à part des saucisses et des escalopes de porc pannées, la nourriture est déprimante. La France, c'est incomparable ! C'est bien pourquoi nos collègues étrangers se font une joie d'emprunter nos routes", résume Pascal Van Mullem, qui s'emporte lorsqu'il s'agit des routiers de Paris : "Il y en a trois, je crois. Ils achètent l'enseigne Les Routiers 350 €, et jouent sur une corde qui séduit les bobos et les touristes, mais cela fait bien longtemps qu'il n'y a plus un seul parking à routiers dans la capitale !"
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Publié par Francois PONT
lundi 19 mars 2018