Malgré une légère baisse d'adhérents, l'Umih 45, qui vient de tenir son assemblée générale à Châteauneuf-sur-Loire (45) sous la présidence de Jean-Louis Jama, entend être plus que jamais présente sur tous les grands dossiers. "La profession n'a pas trop mal résisté, explique Jean-Louis Jama, grâce à la baisse de la TVA. Mais attention aux dommages que pourrait provoquer une nouvelle hausse !"
Le président départemental met avant tout l'accent sur les difficultés de recrutement : "Il s'agit d'un recrutement par défaut avec des métiers qui sont décriés par l'Éducation nationale. Et pourtant, on accueille tout le monde, nous ne sommes pas des esclavagistes mais des porteurs de bonheur." L'Umih 45 a d'ailleurs mis au point avec l'Afpa, la CCI et Pôle emploi une formation pour insérer de jeunes adultes dans le métier. Jean-Louis Jama dénonce aussi le système à double vitesse des tickets restaurants avec des taux qui varient de 1 à 5 entre petits et grands établissements. Roland Héguy, président confédéral de l'Umih et invité d'honneur de cette assemblée générale, est venu parler de "reconstruction et de resyndicalisation". Mais il veut avant tout galvaniser les troupes sur les dossiers ouverts, le "bras de fer sur la Spré", la nécessaire souplesse sur les normes d'accessibilité, le classement hôtelier pour lequel "les petits hôtels ont pris du retard".
Le président confédéral plaide aussi pour l'équité fiscale entre les différents types de restauration ou d'hôtellerie, sur les difficultés de recrutement ou de formation notamment aux métiers de la salle. Mais Roland Héguy affiche pourtant son optimisme et sa fierté "pourvu que l'accueil et la qualité suivent". Alex Vagner, pour les métiers de la nuit, ou Dominique Degenne, pour les cafés, se réjouissent d'avancées notamment avec une charte de bonne conduite renouvelée à Orléans et des fermetures administratives devenues rares. Seule ombre au tableau : le faible nombre de Maîtres restaurateurs dans le département (16) alors qu'il s'agit pourtant selon Dominique Salmon du "seul label qui nous défend et nous protège contre la malbouffe".
Publié par Jean-Jacques TALPIN