Rappelant la réalité d'une crise économique dont on ne voit pas la fin, le Michel Solignac s'est inquiété du développement d'une économie parallèle amplifiant le phénomène, composée par les locations sauvages de chambres chez des particuliers, mais aussi de la création, notamment à Tulle, d'une formule de repas du même tonneau.
"Il y a le système Airbnb qui prend dangereusement de l'ampleur, confirme t-il, et celui de cette restauration sauvage qui est en plein essor ici. Sur ces deux sujets, nous avons interpellé les politiques pour réclamer leur intervention, mais sans grand espoir, car leurs moyens d'action sont limités."
"Encadrer une économie déloyale"
Michel Solignac propose des solutions : des contraintes fiscales ou l'intervention des services d'hygiène vétérinaire, à l'exemple de ce que préconise l'Umih nationale. Mais il reconnaît lucidement la difficulté d'intervention des pouvoirs publics. "En Limousin, nous avons environ 1 200 locations disponibles sur internet, chez des particuliers, qui peuvent ensuite traiter en direct, une fois l'habitude prise. Pour les repas, c'est en train de se développer, tout aussi rapidement, et pour le tout nous n'avons aucune possibilité d'intervenir. C'est donc aux autorités d'encadrer ce qui est une économie déloyale, menée par des gens qui ne connaissent ni la taxe de séjour, ni les impôts, encore moins la TVA. Nous craignons une prolifération au moins égale aux chambres d'hôte, qui sont aussi des concurrents, et d'autres initiatives venues du web qui ajoutent à nos difficultés."
L'assemblée générale a également abordé le sujet des contrôles, qui se sont multipliés en 2015 dans les CHR. Elle s'est aussi intéressée aux activités du bureau du syndicat. L'Umih 19 espère rester stable en effectifs, et même générer de nouvelles inscriptions. Pour conclure sur une note optimiste, son responsable s'est félicité de la montée en puissance des Maîtres restaurateurs (40 en Corrèze) et du dynamisme du club hôtelier nouvellement créé à Tulle.
Publié par Jean-Pierre GOURVEST