L'Umih dresse le bilan d'une année de réglementations

Réunis au congrès du Touquet du 28 novembre au 1er décembre, les adhérents ont dressé le bilan des nouvelles contraintes qui leur ont été imposées en 2016.

Publié le 13 décembre 2016 à 17:12
• Les hôteliers

La révision du référentiel du classement hôtelier mécontente les professionnels, qui doivent à nouveau payer l'audit même s'ils postulent pour la même catégorie. Laurent Duc, président d'Umih hôtellerie, a rappelé que la révision doit inciter les professionnels à entretenir leur établissement. En matière d'accessibilité, il reste encore des établissements qui n'ont rien fait. Laurent Duc a mis en garde contre les associations qui engagent des recours de mise en conformité avec la loi. Parmi les avancées obtenues, la condamnation de l'algorithme de Booking.com, qui mettait en avant des établissements en fonction du taux de commission dont ils s'acquittaient.

 

• Les restaurateurs

Depuis le 1er janvier 2016, des contrôles sont effectués sur l'obligation d'information des consommateurs sur les allergènes. Ils peuvent donner lieu à des contraventions de 5e classe, soit 3 000 €. Concernant l'affichage des résultats des contrôles d'hygiène, il n'est pas obligatoire tant que le décret n'est pas paru.

Les plateformes de réservation de repas chez l'habitant ont suscité l'inquiétude : Joël Oudin, président de Umih 51, a demandé la création d'un statut pour ce type d'activité afin permettre des contrôles de l'État.

Hubert Jean, président des restaurateurs, s'est réjoui de la création prochaine du statut d'artisan cuisinier.

 

• Les cafetiers, brasseries, établissements de nuit

Laurent Lutse, président d'Umih cafés, brasseries, établissements de nuit, a salué plusieurs victoires : la suppression du décret-loi de 1935 qui imposait les carafes et verres gravés, le rejet d'un amendement visant à interdire la revente de tabac dans les boîtes de nuit, brasseries et restaurants, la possibilité pour les restaurants et débits de boissons de Ve catégorie de proposer une offre artistique sans changer de statut (à condition de respecter les règles de sécurité incendie). Pour les dossiers à venir, l'Umih demande le rétablissement de la licence I, de ne conserver que trois zones protégées (hôpitaux, stades et écoles) autour desquelles il n'est pas possible d'installer de débit de boissons, et pour la présentation des dix bouteilles sans alcool, qu'elles ne soient pas obligatoirement pleines et non périmées. Le syndicat insiste également sur le suivi des fermetures administratives pour assurer une meilleure information et faciliter la concertation avec les exploitants et syndicats. La sécurité et le terrorisme ont été aussi au coeur des débats.

 

• Les saisonniers

La grille de salaire a été revalorisée au 1er août 2016. Un accord sur les forfaits jours a été signé le 7 octobre afin de se conformer aux dernières exigences jurisprudentielles. Un avenant sur le temps partiel a été rejeté par les syndicats de salariés. Ces derniers veulent que le travail effectué le dimanche soit majoré. Thierry Grégoire, président des saisonniers, a rappelé que dans la profession, le dimanche est un jour comme un autre qui ne dégage pas de chiffres d'affaires supplémentaire. Il n'y a donc pas lieu de le majorer.

 

Enfin, l'Umih demande plus de souplesse dans la mise en oeuvre du décret plage et a lancé une pétition allant dans ce sens. 

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Publié par Pascale CARBILLET



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