L'Umih, la CPIH et quatre autres organisations patronales disent non à la création d'une appellation restaurant

L'Umih, la CPIH, le GNC, le Snarr, le SNRPO et le SNRTC viennent de réaffirmer, dans un communiqué commun, leur opposition à l'éventuelle création d'une 'appellation restaurant' défendue par le Synhorcat.

Publié le 30 mai 2013 à 16:13
« S'il est souhaitable d'apporter à nos clients une information juste et transparente, cette démarche doit se faire de manière constructive en évitant toute exclusion. Nous sommes tous favorables à valoriser la restauration qui travaille les produits bruts. Elle est non seulement source d'emplois, mais c'est elle qui assure la transmission des savoir-faire culinaires de notre pays. Elle est au coeur de la relation de confiance entre le consommateur et le restaurateur. La protection de l'appellation restaurant, c'est aller à l'encontre de la vraie richesse de la restauration française, qui dans sa grande diversité, est un atout majeur du rayonnement de la France à l'international, capable de servir des prestations de restauration pour toutes les occasions et pour tous les budgets. Cela n'aura pour effet que de créer une complète confusion dans l'esprit du public, des clients et surtout des touristes internationaux qui ne se retrouveront pas dans cette différenciation d'établissements de restauration. N'oublions pas que selon le Petit Robert, un restaurant est un établissement où l'on sert des repas moyennant paiement. C'est créer, par ignorance de la réalité de nos métiers, un handicap supplémentaire dans la promotion du tourisme à l'étranger.  Enfin, et surtout, cette appellation restrictive du mot  restaurant  aurait des conséquences dramatiques en termes d'emplois notamment chez les jeunes. Dans un contexte où plus d'un quart des 700 000 salariés du secteur a moins de 25 ans, que deviendront les salariés des établissements qui ne bénéficieront plus de la reconnaissance du mot «restaurant ? ». Les syndicats signataires de ce texte sont en revanche favorables à la création d'un statut 'artisan-restaurateur' qui s'appuierait sur le label Maître Restaurateur et qui, selon eux, «'préserverait la cohérence du secteur tout en valorisant un savoir-faire et des pratiques artisanales, dans l'un des rares secteurs à ne pas encore bénéficier de cette reconnaissance ».


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