Roland Héguy, président confédéral de l'Umih, Hervé Bécam vice-président confédéral, Jacques Barré, président du GNC, Laurent Duc, président national des hôteliers de l'Umih et Evelyne Maes, présidente d'Umih 75 se sont réunis ce matin au café Le Dante, dans le 5ème arrondissement de Paris, pour dénoncer une nouvelle fois les dérives des locations touristiques de meublées de courtes durée, ou short renting. « Dans la rue qui se trouve juste à l'angle, un particulier met en location pas moins de six appartements dans le même immeuble » constatent les dirigeants syndicaux qui parlent d'une « expansion incontrôlée » à Paris et qui impacte directement l'activité hôtelière. « Alors que les arrivées internationale de touriste ont augmenté de 2% au premier semestre 2015, Paris affiche une baisse de 2,8% des nuitées hôtelières ». En février dernier, le site Airbnb proposait 35 428 offres sur la capitale. L'Umih et ses syndicats associés mettent en avant l'important déséquilibre commercial qui en découle, au détriment de l'emploi comme des taxes. Les « multipropriétaires, asset-managers et pseudo-étudiants fleurissent » sur les plateformes, des investisseurs parfaitement organisés. « 25% d'offres sur Paris rapportent plus de 1 500 euros par mois et génèrent 75% du chiffre d'affaires Airbnb, 35% des offres sont disponibles plus de 120 jours par an sur Paris et 20% des annonces sont portées par des multipropriétaires » indique Jacques Barré. Pour contrer le phénomène, qui est bien loin du postulat d'origine – l'économie de partage – les syndicats réclament qu'une durée minimale de location de 7 jours soient instaurée, comme c'est le cas dans des villes comme New-York ou Barcelone ; qu'une durée maximale de location soit fixée (idéalement 52 jours) et que le loueur ait l'obligation de s'enregistrer auprès des autorités. Deux mots reviennent sans cesse dans le débat : équité et transparence.
Publié par Sylvie SOUBES