L'Union de la sommellerie française tire le bilan de ses états généraux

Nîmes (30) Promotion du métier auprès des jeunes, valorisation de la formation et surtout évolution de l'association ont été quelques-uns des grands thèmes abordés tout au long de cette journée de travail organisée à Nîmes.

Publié le 15 janvier 2015 à 12:06
Quatorze mois après avoir été lancée par son président Michel Hermet, l'idée des états généraux de l'Union de la sommellerie française (UDSF) s'est concrétisée à Nîmes, le 12 janvier dernier. Plusieurs dizaines de professionnels ont suivi cette journée de travail organisée autour de cinq grands thèmes enrichis par de multiples contributions.

La question de l'évolution de l'association, qui compte plus d'un millier de membres, s'est avérée sensible. Alors qu'une majorité se réunit autour de l'idée d'une réorganisation avec cinq grandes régions pour peser d'un poids plus lourd et donc nettement moins d'interlocuteurs auprès des partenaires potentiels, des différentes institutions et bien entendu des interprofessions viticoles, certaines des 21 entités qui composent l'UDSF sont plus réticentes. Pourtant, pour elles, rien ne changerait, ont rappelé certains des intervenants, puisque chacune poursuivrait ses activités en toute indépendance.

Prudence aussi face à la question de la professionnalisation de cette structure associative, "afin qu'elle devienne un acteur incontournable et qu'elle reste le meilleur ambassadeur des vins français et de la culture qui y est associée" ainsi que l'avait exprimé le président Hermet. "Le bénévolat et le volontariat ont des limites", a pourtant insisté Philippe Faure-Brac.

Revaloriser le diplôme

La question de la place du sommelier dans la restauration a également été évoquée. Si elle semble essentielle dans l'environnement gastronomique et les établissements de prestige, elle s'impose beaucoup plus difficilement ailleurs. L'idée de la polyvalence mais aussi celle de faire du sommelier un professionnel capable de former les autres employés de salle ont été évoquées à plusieurs reprises. Tout comme celle d'en faire un parrain des jeunes en formation et un témoin qui peut aider à la naissance de vocations. Orienter la mention complémentaire vers un enseignement assuré en deux ans, développer également la formation continue, sont des pistes qui tendraient à donner plus d'atouts encore à ceux arrivant sur le marché de l'emploi ou à ceux qui voudraient continuer à progresser. "Il convient également d'éclaircir la question du niveau du diplôme. Le cahier des charges de cette mention justifie plus qu'un niveau IV, c'est évident", a reconnu Franck Cognet, inspecteur de l'Éducation nationale.

Des débats riches et passionnants dont les enseignements vont être tirés afin de les transformer en actes.

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Publié par Jean BERNARD



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