"Nous ne connaissions rien à la restauration", confie Caroline
Hilliet Le Branchu, p.d.-g. de La Belle-Iloise. Elle voulait poursuivre l'histoire
de la conserverie créée en 1932 par son grand-père, Georges Hilliet, en ouvrant "un lieu de vie mêlant convivialité,
échange et partage". Elle l'a donc fait, entourée de professionnels tels
que le cabinet Gira Conseil, le Bureau d'étude gastronomique de Sébastien
Ripari, l'agence de branding 4uatre et Alcmea Architectes. Quant au choix
de Nantes, sa proximité avec Quiberon (Morbihan), où la conserverie familiale
est basée, a sa logique. "C'est l'une des meilleures villes pilotes en
province pour tester un nouveau concept", ajoute Cécile Roudaut,
responsable du développement stratégique de La Belle-Iloise. Le résultat ? Une table
de 50 couverts - plus 15 autres en terrasse -, baptisée La Tablée et située à
deux pas du passage Pommeraye. La décoration s'inspire de la mer, des marées et
de la pêche.
Des créations signées Éric
Guérin
Quant à la carte, Sébastien Ripari l'a déclinée en vente à emporter, bar
à tapas et service à table, du sandwich au burger, en passant par le risotto,
la quiche ou le parmentier à partager - chacun se sert dans un plat familial. "On
allie cuisine populaire et qualité", souligne-t-il. C'est l'objectif du
restaurant : s'adresser au plus grand nombre en s'appuyant sur les produits
La Belle-Iloise. À cela s'ajoute une proposition imaginée par Éric Guérin,
grand consommateur de conserves quiberonnaises. Le chef étoilé a signé trois
tapas, un plat principal et des madeleines à base de sardines. Côté prix, un
menu déjeuner s'emporte dès 7,50 € et le burger - à base de poissons et d'algues
- s'affiche à 11 €.
Enfin, La Tablée, a ses boissons dont la bière de Pornic et une cinquantaine
de vins référencés. Actuellement, on compte quatre personnes en cuisine et cinq
en salle pour une ouverture du restaurant six jours sur sept. Pour Caroline
Hilliet Le Branchu, La Tablée est "un laboratoire". Toutefois, elle se
donne un an avant d'investir une autre ville.
Publié par Anne EVEILLARD