Au coeur de Saint-Hilaire d'Ozilhan, dans le Gard, le printemps s'affiche en douceur. À la réception de l'hôtel La Belle Vie, Sylvie Cenatiempo, la propriétaire, répond aux appels téléphoniques. "Nous avons choisi ce nom car pour nous, gérer un tel établissement représentait un rêve. Mais ce nom, c'est aussi l'engagement que nous prenons à l'égard de nos clients : ici, ils vont passer de bons moments..."
Avant de gérer un planning de réservations, elle travaillait dans la recherche pharmaceutique. "Un environnement que j'ai quitté lorsque mon mari a installé ici le siège de sa société spécialisée dans la formation. C'était il y a vingt ans et nous avions déjà ce projet de petite hôtellerie en tête, mais il a fallu attendre la vente de cette grande maison avec un vaste jardin, en 2011, pour le concrétiser." Quatre chambres ont été aménagées dans le bâtiment principal et l'activité a débuté avec la saison 2012. "Nous avons presque été victimes de notre succès ! Et nous avons aussi joué le jeu de la table d'hôte. Mais on ne voulait pas continuer ainsi."
Parcours du combattant
L'hiver suivant, les travaux ont repris. Trois chambres ont été construites. "J'ai entrepris les démarches pour me mettre en conformité avec la loi. Et parmi toutes les personnes que j'ai rencontrées, il y en a même eu une pour me conseiller de faire un gîte plutôt que de me compliquer la vie avec un hôtel. Mais ça, il n'en était pas question !"
Une cuisine professionnelle a été aménagée grâce à une extension et, à l'hiver 2014, une dernière chambre en duplex était réalisée ainsi qu'une seconde piscine. "Cinq chambres sur huit sont faites pour accueillir des enfants. Avoir deux piscines permet d'offrir deux ambiances différentes, l'une plus familiale et l'autre un peu plus tranquille. »
La Belle Vie est donc finalement devenu un hôtel en 2015. "Mais j'ai très mal vécu toute cette période de montage des dossiers, de discussions et d'échanges avec les administrations. Ce fut un vrai parcours du combattant et c'est une opération qui coûte cher. Entre les conseils d'un cabinet d'études spécialisé pour nous aider à ne rien oublier dans la mise aux normes et les travaux, il a fallu engager plus de 30 000 €. Un investissement que je ne regrette pas. Aujourd'hui nous pouvons communiquer sans être sous le coup de la concurrence déloyale. Et surtout, nous continuons à recevoir les clients comme nous le faisions au début. On veut conserver cette relation privilégiée, mettre à leur disposition des vélos gratuitement, leur préparer des circuits en fonction de leurs centres d'intérêt et s'efforcer de répondre à toutes les demandes." Du service quatre étoiles puisque c'est ce classement qui sera visé dans le dossier de demande en cours de réalisation.
Publié par Jean BERNARD