C'est au restaurant Le Patio, à Poitiers, que s'est tenue l'assemblée générale de la CPIH 86. Une réunion interactive entre ses représentants et ses adhérents. Les débats se sont ouverts avec un film expliquant le rôle du syndicat. Celui-ci a été réalisé principalement durant le congrès national de la CPIH qui s'est tenu à Niort quelques semaines auparavant. "C'est quoi la CPIH ? C'est la confédération des professionnels indépendants de l'hôtellerie. On défend les intérêts de nos adhérents : cafetiers, hôtels, restaurants, discothèques et bowlings", explique Philippe Lhomme, président de la CPIH 16. Mais le syndicat assure aussi une multitude de missions, de l'accompagnement à l'apprentissage, à la formation et à l'installation des professionnels. Le film s'est achevé sur la signature officialisant l'arrivée de la CPIH dans le Groupement national des indépendants (GNI), également composé de la Fagiht et du Synhorcat. "Il s'agit d'un moment historique que nous avons vécu à Niort, a déclaré Alain Boutin, président de la CPIH 86. Grâce au GNI, nous disposons d'une vraie représentativité et d'une puissance de parole qui représente 26 000 entreprises indépendantes."
Philippe Prioux, directeur commerce et tourisme de la chambre de commerce et d'industrie de la Vienne, a rappelé la part du secteur de l'hôtellerie-restauration dans l'activité économique de la région : sur les 1 100 entreprises qui préparent à manger, 850 sont comprises dans le champ de la convention collective des CHR. Deux cents établissements sont adhérents à la CPIH 86, soit 25 % des entreprises. Le territoire rencontre des difficultés économiques, en raison notamment de l'augmentation du taux de TVA à 10 %. Les hôteliers souffrent encore plus, avec une augmentation des dépôts de bilan. Si le nombre de nuitées est stable depuis sept à huit ans de nouveaux projets ont vu le jour, partageant l'activité entre des acteurs de plus en plus nombreux.
Des aides à la vie quotidienne
Adrien Laurendeau, vice-président de la CPIH 86, président des cafetiers 86, a présenté les principales doléances des débitants de boissons, regroupées dans un courrier adressé aux représentants de l'État. Parmi les réclamations : fixer des heures d'ouverture au niveau national, réduire à deux jours - contre une semaine actuellement - la formation obligatoire pour détenir une licence de spectacle quand cette activité s'exerce uniquement une fois par semaine, et enfin faire baisser le coût de la redevance télévisuelle, qui est multipliée par quatre pour les débits de boissons.
Michel Guyomard, de HCR prévoyance, est venu présenter les aides mises en place par les partenaires sociaux dans le cadre du régime de prévoyance et de la mutuelle. Ces aides à la vie quotidienne peuvent constituer un véritable plus pour les salariés : aide au permis de conduire, pour les frais de garde des enfants de 0 à 4 ans, pour les parents isolés, sans oublier l'aide ponctuelle en cas de difficultés passagères. Enfin, le dernier thème de l'assemblée portait sur le régime social des indépendants (RSI), avec la participation du président régional du RSI, Roger Berger, et Jean Allemany, son vice-président. L'assistance n'a pas été absolument pas convaincue par le fait que le taux d'appel de cotisation et de remboursement est le même pour les entrepreneurs et les salariés. Ils ont été nombreux, dans la salle, à contester l'annonce de ces chiffres.
Publié par Pascale CARBILLET