Présenté le 20 février dernier devant le tribunal administratif de Limoges, le référé concernant La Pataterie a été mis en délibéré. Au-delà des faits, il fragilise la bonne réputation dont jouissait jusque là l'enseigne.
Sur le fond, deux des deux cents franchisés du groupe se sont plaints du calibre des pommes de terre qui leur étaient livrées (La Pataterie fournit en matières premières ses adhérents, via sa centrale d'achats), estimant que la taille minorée de ces dernières portait un grave préjudice à leur chiffre d'affaires. Il est à noter cependant que les deux franchisés - l'un établi à Bar-le-Duc, l'autre près de Mâcon - sont en difficulté économique et qu'ils rendent responsable de leurs déboires la marque dont le siège social est à Limoges.
"Prétexte fallacieux"
Pour le directeur général de La Pataterie, Alexandre Maizoué, on marche sur la tête… "Je trouve ce prétexte fallacieux, explique-t-il, il n'y avait pas besoin d'aller en justice pour débattre de la grosseur de nos pommes de terre. Il suffisait de nous renvoyer la marchandise pour échange. Je ne pense pas que ce soit là le motif principal de leurs difficultés, dans une conjoncture de crise générale. Même si les temps sont durs, nous continuons à recevoir de nombreuses demandes de franchises, qui prouvent notre attractivité. J'imagine que ces deux adhérents vont essayer de casser leur contrat sur ce simple détail, afin de sortir de leurs ennuis dont nous ne sommes pas responsables."
Fondée en 2008 par le corrézien Jean-Christophe Pailleux, La Pataterie vise les 300 restaurants d'ici 2017.
Publié par Jean-Pierre GOURVEST