La poutine à toutes les sauces

Si les Américains raffolent des hamburgers frites, les Québécois, eux, ont plutôt le coeur qui balance en faveur de la poutine. Cette recette, dont l'origine floue remonterait aux années 1950, marie frites et fromage en grains (généralement du cheddar frais). Le tout est nappé d'une sauce brune ou barbecue. Ce mets, que l'on déguste comme accompagnement ou comme plat principal, a conquis les enseignes traditionnelles et celles de restauration rapide (les 'restaurants minute' comme on les appelle localement). Certains établissements en ont même fait leur recette de prédilection, déclinée en de multiples variantes : le restaurant Max Poutine, situé à Victoriaville, en propose plus d'une centaine.

 
Bolognaise, au poivre, végétarienne

On peut ainsi tester des poutines aux crevettes, aux saucisses, au steak haché, aux merguez, au foie gras, au poulet, à la viande fumée… Et si vous n'êtes pas un fan de sauce brune, préférez-lui la poutine italienne (sauce bolognaise), la sauce au poivre ou végétarienne… Chaque hiver, Montréal accueille d'ailleurs la Semaine de la poutine - un événement qui permet aux consommateurs d'élire la meilleure poutine de la ville. Cette année, une trentaine d'établissements ont rivalisé d'imagination pour revisiter ce plat incontournable du Québec, proposé à prix léger : version Sud-Ouest (canard confit, oignons caramélisés, sauce au foie gras et vin rouge), syrienne (jarret d'agneau, fromage syrien Akkawi, grenade, ail, persil et jus de citron)... Et si, nous aussi, on mettait autre chose que du ketchup sur nos frites ?