À Dhuizon (Loir-et-Cher), en pleine Sologne des étangs,
l'Auberge du Grand Dauphin fait partie du paysage local depuis plus d'un
siècle. Au fil des années, l'établissement familial, affilié aux Logis, avait
quelque peu perdu son lustre. Il a finalement été repris en septembre dernier
avec une gérance assurée par Christophe Chevriau, ancien directeur
durant huit ans d'Au Père lapin à Suresnes, en région parisienne. "Nous
connaissions cette auberge pour y avoir dormi quand nous venions dans la région.
Nous avons donc saisi l'opportunité d'investir", explique-t-il. Les
repreneurs ont décidé de moderniser l'établissement qui abritait un petit hôtel
de neuf chambres et d'injecter 400 000 € pour le remettre entièrement
à neuf avec un nombre de chambres ramené à sept pour pouvoir les agrandir. De
même, Christophe Chevriau a recruté le chef Jonathan Le Guen, 30 ans, formé dans l'Orléanais.
Gros potentiel de développement
L'autre décision importante a été de conserver l'affiliation
aux Logis : "En campagne, dans une région touristique c'est
une bonne enseigne qui rassure la clientèle locale avec une image d'auberge de
campagne mais aussi touristique." Le classement de l'hôtel
réhabilité devrait en bénéficier pour passer de 2 à 3 étoiles. "Mais
notre attractivité, poursuit Christophe Chevriau, est d'abord le fait
de notre restaurant. Il faut savoir satisfaire différentes clientèles, depuis
les étrangers jusqu'aux chasseurs en passant par les familles le week-end ou
les groupes." Pour cela, la carte courte mise sur une restauration
traditionnelle, avec les poissons ou le gibier d'automne, "mais qui sait faire place à l'originalité
comme notre cabillaud en croûte de chorizo".
Christophe Chevriau estime que son auberge "a
un gros potentiel de développement". Il faut pour cela toucher de
nouvelles clientèles comme celle de la Loire à vélo. Pour cela, l'auberge a
acheté des vélos, aménagé un local et mise aussi sur les randonneurs. D'autres
projets sont en gestation comme une chambre pour personnes à mobilité réduite ou
un jacuzzi.
Publié par Jean-Jacques TALPIN