"J'ai été fier de diriger la plus grande association de chefs en région, même si j'ai dû y consacrer énormément de temps. Car présider une telle structure n'est pas à prendre à la légère, cela nécessite un grand engagement." C'est en ces termes que Christophe Marguin, président des Toques blanches depuis 2006, a passé le flambeau à son successeur, au cours de l'assemblée générale qui réunissait les membres de l'association. La soirée qui s'est déroulée à l'Abbaye de Collonges (69), l'un des établissements de Paul Bocuse, avait pour objet de renouveler le bureau, et d'élire le nouveau président. Il s'agit de Laurent Bouvier, membre du bureau depuis six ans, qui sera épaulé par Joseph Viola, vice-président et trésorier, ainsi que par Christophe Marguin, qui reste au bureau comme secrétaire.
Continuité
Le nouveau président a déclaré vouloir poursuivre la politique lancée par son prédécesseur et s'est déjà donné pour mission de créer une charte de qualité sur les produits cuisinés par les restaurateurs membres. L'objectif étant de valoriser l'image de l'association. Il souhaite également poursuivre les partenariats avec les entreprises, politique qui n'est pas toujours appréciée par certains professionnels, inquiets d'une collaboration avec des groupes agroalimentaires. "Le soutien de nos partenaires nous est indispensable. Nous continuerons dans ce sens", insiste Laurent Bouvier.
À 43 ans, le chef lyonnais affiche un parcours classique. Après un apprentissage chez Bernard Constantin (Larivoire à Rillieux, 69), il rentre chez Claude Gervais (Les Fantasques, à Lyon), puis chez Jean Fouillet (à Fareins, 01). Il poursuit sa carrière pendant trois ans chez Pierre Orsi à Lyon. Mais en 1991, il décide de reprendre le restaurant familial, Le Puy d'Or, situé à Limonest (69). Malheureusement, il a été contraint l'an dernier de fermer son établissement, victime de plusieurs incendies criminels. Pour l'heure, il se consacre à sa brasserie l'Elleixir, basée à Limonest.
Publié par Stéphanie Pioud