L’Hôtellerie Restauration : Vous vous présentez à la candidature de la présidence de l’Umih. Quels sont, selon vous, les chantiers prioritaires ?
Laurent Duc et Nathalie Baudoin : La question prioritaire c’est comment allons-nous encore financer nos entreprises ? Pour cela, il faut faire rééchelonner nos prêts garantis par l’État. À ce jour, il nous est impossible d’investir. Nous devons également faire en sorte que les banques changent leur discours. On ne peut pas entendre que l’on ne nous prête plus rien à cause de nos PGE, que l’on nous a obligé à emprunter, alors même qu'ils sont garantis à 90 %. Il faut absolument rendre leur attractivité à nos entreprises. Avec deux années négatives pour la plupart de nos établissements, nous avons du mal à nous en sortir. Parmi les autres sujets d’actualité, nous souhaitons lutter contre les dark kitchens, qui devraient être interdites.
Quelle est votre vision pour le syndicat ?
Nous souhaitons une Umih qui innove, qui défende les entreprises, qui construise et qui rassemble pour entraîner des jeunes chefs d’entreprise. Nous souhaitons renforcer le syndicat au service des adhérents, pour leur faciliter leur quotidien, leur donner des pistes pour s’en sortir, pour les aider à transmettre leur entreprise ou à capitaliser dessus. Les chefs d’entreprise ont besoin de visibilité, il faut redonner de l’attractivité à notre secteur. Nous devons être à l’écoute des adhérents et de nos départements, c’est ce qui fait la force de l’Umih. Nous souhaitons représenter tout le monde. Et pour cela, la porte est ouverte à tous, il y a tellement de travail.
Comptez-vous conserver vos établissements en parallèle de la présidence ?
L’Umih c’est 7 jours sur 7, dont trois à Paris. Mais nous avons tous les deux une organisation qui nous permet de dégager du temps pour la présidence tout en conservant les rênes de nos établissements. Nos mandats sont basés sur des chefs d’entreprise actifs, pour des chefs d’entreprises. Nous tenons à rester sur le terrain.
Publié par Romy CARRERE