Au terme de deux jours de compétition de haut vol dans l'amphithéâtre du
palais de la Mutualité à Paris, le jury présidé par Michel Roth a livré
son verdict. C'est Laurent Lemal qui
vient de gagner sa place pour le Bocuse d'or Europe, les 10 et
11 mai 2016 à Budapest (Hongrie) et un chèque de 15 000 €.
Onze pays y décrocheront cette fois le graal : un box au Sirha, les 24 et
25 janvier 2017, pour le Bocuse d'or, où vingt-quatre nations seront en
lice.
Les huit candidats français, sélectionnés parmi les 50 dossiers
reçus, ont vécu un Bocuse d'or France nouvelle version. "Le concours se veut
plus accessible à tous les chefs français : moins de frais engagés par les
candidats, plus de créativité et davantage de temps de préparation pour l'avenir",
explique Régis Marcon, président du Bocuse d'or France. Par exemple, le
plateau du plat viande, très onéreux, est fourni par l'organisation. Pour l'entraînement,
le coût des matières premières peut être un frein ; pour l'entrée libre
(sur assiette) pour le plat poisson, c'est le maquereau qui a été choisi.
Autre nouveauté qui ne peut que rassurer le nouveau Bocuse d'or France,
la sélection France a été décalée ce qui lui offre davantage de temps de
préparation, dix-huit mois, pour être au point pour Lyon (huit mois pour
Budapest). On notera l'intégration aux épreuves d'un entretien individuel avec
les membres du Comité national d'organisation qui a compté pour 10 % de la
note finale. Chaque chef devait exprimer sa motivation et expliquer en quoi il
était le candidat idéal pour porter l'étendard tricolore. Les huit concurrents
avaient cinq heures pour sortir l'entrée libre - froide ou chaude - autour du
maquereau, suivi du plat viande, pigeon entier ou reconstitué et farci avec
trois garnitures libres et servi chaud sur un plateau. Le tout devant le public
et sous le regard bienveillant et exigeant des membres du jury. Tout s'est joué
pendant ces cinq heures. Et ce n'est que le début.
Publié par Nadine LEMOINE