Pour preuve, le mois d'octobre (mois précédent les attentats) a été le plus porteur du trimestre pour quasiment un restaurateur sur deux. La concurrence n'est ni plus importante ni plus faible : les restaurateurs notent la pression concurrentielle à 5,5 en moyenne, lorsque la note de 1 l'a qualifie d'insignifiante, et la note de 10 conséquente.
Les seules perspectives "produits" sur la carte repose encore sur les produits mis à disposition rapidement au consommateur comme le vin au verre et le plat du jour. Même si le vin au verre est un bon ingrédient pour faire grimper le ticket moyen, le plat du jour est l'arme la plus concurrentielle face aux autres solutions de restauration, mais n'est pas génératrice de profits substantiels.
L'année 2016 sera l'année du changement pour 70 % d'entres eux, qui effectueront au moins un aménagement durant les douze prochains mois (changements sur la carte, réaménagement de l'espace de restauration, renouvellement du matériel de cuisine, etc.). Sans compter qu'un restaurateur sur trois envisage un investissement pour une rénovation sur l'année 2016.
Selon Nicolas Nouchi, directeur général de CHD Expert Europe : "Les attentats ont eu des effets désastreux sur le monde en général et celui de la consommation hors domicile en particulier. Les consommateurs français sont toujours attentifs aux phénomènes de foule. Mais le prolongement de cet effet repose également sur un report sans date définie pour de nombreux touristes qui ont remis à plus tard leur visite en France. Ces consommateurs sont nécessaires aujourd'hui dans les cahiers de réservations de nombreux restaurateurs."
Le bilan de santé de la restauration est donc mitigé : baisse d'activité, diminution de la fréquentation et du ticket moyen... Sans compter l'impact sans précédent des événements tragiques survenus en France. Néanmoins, les restaurateurs semblent vouloir faire face à cette conjoncture difficile en apportant du changement au sein de leurs établissements.
Ce changement pourrait-il être également apporté par l'usage des applications digitales ? Ces dernières pourraient apparaître comme une solution pour augmenter la fréquentation et le ticket moyen des établissements.