Le Conseil constitutionnel valide la quasi-totalité de la loi travail

Saisi par plusieurs parlementaires, le Conseil constitutionnel a rendu sa décision le 4 août, il ne censure que 5 dispositions sur les 123 articles que comporte la loi.

Publié le 08 août 2016 à 18:16

Les recours des sénateurs et des députés se limitaient à contester la procédure d'adoption de la loi et deux de ses articles. Sur la procédure d'adoption de la loi, les sages de la rue Montpensier ont jugé que les conditions posées pour l'application de l'article 49 alinéa 3 de la constitution avaient été respectées, et qu'il n'avait pas été porté atteinte à l'exercice effectif du droit d'amendement.

L'article 27 sur la mise à disposition de locaux aux syndicats par les collectivités territoriales a été partiellement censuré. Le conseil constitutionnel a supprimé l'application rétroactive de l'indemnisation du syndicat en cas de retrait d'un local mis à disposition depuis au moins 5 ans. Cette indemnisation ne peut s'appliquer que pour des locaux mis à disposition après l'entrée en vigueur de la loi.

Quant à l'article 64 qui prévoit la mise en place d'une instance de dialogue social commune dans les réseaux de franchisés de plus de 300 salariés en France, il  a été partiellement censuré, mais sans remettre en cause le principe de cette instance.

Le Conseil a jugé d'une part que le principe même de la mise en place de cette instance n'est pas contraire à la liberté d'entreprendre, sous réserve que les entreprises franchisées doivent participer à la négociation de la l'accord collectif mettant en place l'instance. Et d'autre part, les salariés franchisés n'auront pas pour participer à cette instance des heures de délégations supplémentaires à celle s qui sont prévues  par le droit commun.

Les sages ont censurés trois cavaliers législatifs, qui sont des dispositions introduites trop tard ou sont trop éloignés de l'objet  de la loi. Ont été censurés :

Le paragraphe III de l'article 39 qui modifie les règles d'utilisation des ressources du fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels ;

L'article 62 qui pérennise au-delà du 31 décembre 2016, la possibilité de mettre en place le chèque santé par décision unilatérale de l'employeur  (versement d'une somme destinée à couvrir une partie de la cotisation à une  mutuelle individuelle frais de santé) ;

L'article 65 qui permet à certaines entreprises de moins de 50 salariés d'effectuer une provision pour contentieux, en permettant de déduire une somme correspondant aux indemnités susceptibles d'être dues à leurs salariés en cas de licenciement sans cause réelle et sérieuse.

Le conseil a indiqué dans sa décision  ne pas avoir examiné d'office les autres articles de la loi, précisant qu'ils pouvaient faire l'objet de questions prioritaires de constitutionnalité.

Le premier ministre, Manuel Valls s'est félicité de la décision du Conseil constitutionnel qui va permettre « la promulgation et la mise en oeuvre rapide du texte. »

Photo

Publié par Pascale CARBILLET



Commentaires
Photo

En cliquant sur publier vous acceptez les [conditions générales d'utilisation]

Voir notre Politique des données personnelles




Vidéos-Podcasts


Newsletter

Ne Ratez plus l'actualité , abonnez-vous à la newsletter quotidienne !


Dernières offres d'emploi

Chef de rang H/F

75 - PARIS 18

Pour son ouverture prochaine, le bistrot Caboulot situé dans le 18e cherche un(e) chef(fe) de rang. Vous êtes motivé(e) et souriant(e), rejoignez nous. Disponibilité soirée et WE. 2 coupures semaine et 2 j de repos consécutifs. Salaire net de 1800€. Envoyez votre CV à contact@caboulot18.com.

Posté le 23 novembre 2024

Technicien (Agent, Ouvrier) de maintenance H/F

75 - Paris

BLOOM HOUSE vous propose de venir vivre une superbe aventure et recherche des personnes pour faire vivre l’esprit BLOOM. Dans un cadre verdoyant, ensoleillé, foisonnant et chic, le BLOOM HOUSE est un hôtel**** flambant neuf de 90 chambres aux lignes chaleureuses, aux tons chauds et lumin

Posté le 23 novembre 2024

Chef de cuisine H/F

83 - LE BEAUSSET

Restaurant bistronomique 60 places assises. ch. CHEF DE CUISINE (H/F), 43h hebdomadaire avec badgeuse / pointeuse Emploi du temps et salaire à peaufiner selon profil ( entre 3000€ net et 3500€ net). (repos possible: Dimanche soir +Lundi + 1 jour supplémentaire de repos au choix Mercredi ou Jeudi

Posté le 23 novembre 2024